La soprano britannique consacrera son récital parisien du 19 mai au Théâtre du Châtelet à Wolf, Strauss, Poulenc et Barber.

Sauguet, Debussy, Duparc, Messager… Ces quelques noms pris au hasard dans les programmes des récitals de Felicity Lott, Dame de l’Empire britannique et Officier dans l’Ordre des Arts et Lettres, née à Cheltenham et formée au Royal College of Music de Londres, témoignent une nouvelle fois de son indéfectible attachement au répertoire français.

À l’opéra, elle a été une inoubliable Blanche de la Force dans Dialogues des Carmélites, de Francis Poulenc, à Covent Garden à Londres et à Radio France. Bruxelles n’a jamais oublié sa Louise de 1982, aussitôt publiée au disque, le Châtelet faisant fête à sa Belle Hélène en 2000 et 2003, puis à sa Grande-Duchesse de Gérolstein, en 2004, sous la baguette de Marc Minkowski et dans une mise en scène de Laurent Pelly.

Récemment, elle est également apparue au Teatro de la Zarzuela de Madrid dans La Voix humaine, de Francis Poulenc. Dans l’univers de la mélodie, Dame Felicity Lott, l’un des membres fondateurs du groupe The Songmakers’s Almanac, n’a cessé de servir Poulenc, Chausson, Duparc, Fauré ou Reynaldo Hahn (aux côtés de Schumann, Schubert, Strauss…) en concert comme dans les studios d’enregistrement, souvent avec la complicité de Graham Johnson au piano.

Hors du répertoire français et quelques incursions chez Haendel (Cléopâtre dans Giulio Cesare au Palais Garnier en 1988), Wagner (Eva dans Die Meistersinger von Nürnberg à Londres), Stravinsky (Anne Trulove dans The Rake’s Progress à Glyndebourne) ou Britten (Ellen Orford dans Peter Grimes à Covent Garden), le nom de Dame Felicity Lott est avant tout lié aux opéras de Mozart et de Richard Strauss. On citera la Comtesse (Le Nozze di Figaro), Fiordiligi (Così fan tutte), Donna Elvira (Don Giovanni), Christine d’Intermezzo (l’un de ses triomphes au Festival de Munich), Arabella (de Vienne à Hambourg en passant par Milan et Dresde), la Comtesse dans Capriccio (notamment dans une mémorable production de la Monnaie de Bruxelles, en visite au Châtelet en 1985), et enfin la Maréchale dans Der Rosenkavalier. Paris l’a entendue à deux reprises dans ce rôle emblématique, au Châtelet en 1983, et à Bastille en 1998. Elle a également triomphé en Maréchale au Metropolitan de New York et à l’Opéra de Vienne, sous la baguette de Carlos Kleiber, et à la Monnaie de Bruxelles.

Le site officiel de Dame Felicity Lott

Le site officiel du Théâtre du Châtelet

En vidéo, Dame Felicity Lott dans La Grande-Duchesse de Gérolstein, de Jacques Offenbach :