Rencontre avec le cerveau d'Ärsenik pour évoquer son deuxième album solo, Requiem : Lino mord toujours et sa plume incise encore.

Le rap, c’était mieux avant ? Oui et non… Le comeback de Lino parle de ce vaaaaaaaste sujet métaphysique qui taraude régulièrement la raposphère. Lino, oui. LE Lino que tous les fans de hip hop gaulois portent logiquement dans leur cœur tant le MC à la plume d’acier a marqué le genre au sein du groupe Ärsenik. Il aura pourtant fallu attendre une décennie pour que le rappeur de Villiers-le-Bel donne une suite à Paradis assassiné, son premier disque solo paru en 2005. Des tonnes de featurings, le projet Bisso Na Bisso et la mixtape Radio Bitume paru sans son consentement en 2012, mais pas l’ombre d’un véritable deuxième album solo avant que ne paraisse, le 12 janvier 2015, Requiem. Un disque qui prouve que Monsieur Bors – son pseudo – a conservé sa gouaille légendaire, citant Brassens et Renaud. Bardé d’une saveur old school et blindé de featurings (Youssoufa, Zaho, Niro, Sofiane, Corneille, Dokou, Fally Ipoupa et même Ramzy), Requiem enquille surtout les punchlines surpuissantes pour ce jeune quadragénaire qui même s'il pense que le rap, c'était sans doute mieux avant, ne joue jamais les blasés ou les aigris.

Lino : interview vidéo Qobuz

Qobuz