Rencontre avec l'auteur de La Superbe qui consacre entièrement son nouvel album à des reprises de Charles Trenet.

Matin, midi et soir, on lui colle l’étiquette de fils de la vengeance de Gainsbourg mais c’est au répertoire de Charles Trenet que Benjamin Biolay consacre un album entier. Souvent regardée de traviole, la reprise est un exercice pourtant passionnant voire fascinant, même si le résultat n’est pas toujours au rendez-vous… Le Caladois s’était déjà amusé à revisiter des titres de Renaud, Ferrat, Bashung et Daho mais jamais sur la totalité d’un disque. Dans son ascension de l’Everest Trenet pour laquelle il signe tous les arrangements, il embarque avec lui deux vieux complices de cordées : Nicolas Fiszman à la guitare, à la basse et au piano, et Denis Benarrosh à la batterie et aux percussions. L’habit cousu par les trois hommes est de toute beauté. Une étoffe un brin jazz parfois lovée dans des violons d’une classe folle. Le résultat est toujours de bon goût. Original dans son approche. Et puis Benjamin Biolay joue à la perfection sur le côté diamétralement opposé de sa voix et de celle de son idole. Là où Trenet sautille et virevolte avec sa légèreté légendaire, Biolay réussit à imposer sa nonchalance de pilier de rade enfumé… Il revient ici sur cette parenthèse discographique inattendue :

Benjamin Biolay : interview vidéo Qobuz

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