C’est écrit sur l’emballage : Règlement de comptes. Avec son troisième album solo, Alonzo n’y va pas par quatre chemins, chacun pouvant interpréter ce titre comme il l’entend… Quoi qu’il en soit, le rappeur marseillais signe ici son disque le plus dense et le plus éclectique. Et côté featurings, le lourd est de sortie : Booba, Maître Gims, Lacrim et Gradur ; éclectique et choc en quelque sorte… La période est surtout intéressante pour Alonzo qui, à 32 ans, se situe entre les « anciens » et les « bleus ». Sans trancher, il réussit à garder une saveur old school tout en s’adaptant à l’évolution du genre. On retrouve ici le style reconnaissable du MC des Psy 4 de la Rime, alternant entre délires primaires et textes plus engagés. Même dans ses sons, Règlement de comptes offre une palette assez large, des productions classiques comme des sons trap contemporains, voire des étincelles de R&B. Le flow d’Alonzo lie le tout, de manière plus efficace que sur Les Temps modernes (2010) et Amour, gloire & cité (2012), ses deux précédents albums solo. Bref, Marseille tient avec ce Règlement de comptes un classique du rap local et même du rap français tout court. Alonzo revient sur la genèse de ce nouveau disque, son travail avec le producteur Spike Miller, la tendance individualiste du rap actuel et sur ses presque vingt années de service sur la raposphère.
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