Le ténor franco-mexicain Rolando Villazón fête aujourd’hui ses 40 ans…

Il y a quarante ans jour pour jour, le 22 février 1972, Emilio Rolando Villazón Mauleón vit le jour à Mexico. Qu’il soit poète suicidaire ou amoureux bondissant, l’énergie de Villazón, jeunesse ténébreuse, irrésistible de chair nerveuse, emporte tout sur son passage, jusqu’à rompre la corde tendue sur laquelle les ténors dansent. Mais il est revenu, tel qu’en lui-même, embrasant les planches, en touche à tout insatiable. Après s’être mesuré à Haendel avec Paul McCreesh et son Gabrieli Consort pour guides historiquement informés, il s’est même fait récemment crooner et chante les standards les plus langoureux de la chanson mexicaine, dans des arrangements pour orchestre de chambre interprétés par les Bolívar Soloists, formation consacrée à la défense de la musique de chambre latino-américaine… Révélé lors du Festival de Salzbourg en 2005 aux côtés de la soprano Anna Netrebko dans La Traviata, Rolando Villazón a depuis occupé les scènes et les studios d'enregistrement pour y graver un répertoire particulièrement vaste allant de l'opéra baroque à de petits rôles de l'imposante œuvre wagnérienne. Outre ses talents de comédien, ses interprétations passionnées et exubérantes de ténor romantique ont fait sensation dans des œuvres de Donizetti, de son compatriote Puccini, des compositeurs français Gounod et Massenet. Face à un tel appétit professionnel, certains avaient craint, lorsqu'il a annoncé son opération des cordes vocales, qu'il ne revienne même jamais à la scène… Le voici dans le classique Una furtiva lagrima extrait de L’Elisir d’amore de Donizetti.