Emmené par le violoncelliste Christophe Coin, le Quatuor Mosaïques jouera Schubert, Brahms et Beethoven le 10 mai à Paris, au Théâtre des Bouffes du Nord.

Lundi 10 mai, le Quatuor Mosaïques se produira sur la scène parisienne du Théâtre des Bouffes du Nord pour y jouer Franz Schubert (Quatuor en mi bémol majeur n°10), Johannes Brahms (Quatuor en la mineur op. 51 n°2) et Ludwig Van Beethoven (Quatuor Razumowsky, op. 59).

Né en 1987, le Quatuor Mosaïques est composé d’Erich Höbarth, Andrea Bischof, Anita Mitterer et Christophe Coin. Les trois artistes d’origine autrichienne et le violoncelliste français se sont rencontrés à Vienne, au sein du Concentus Musicus du maître Nikolaus Harnoncourt. C’est là que leur vint l’idée de mettre en commun les fruits d’une longue expérience dans le domaine de l’interprétation sur instruments d’époque en créant un quatuor à cordes classique jouant sur de tels instruments.

Il ne s’agissait nullement de chercher une « authenticité » de musée, mais de perpétuer, par un lien vivant, la grande tradition européenne du quatuor à cordes. Ainsi reçurent-ils un héritage fondamental du légendaire Quatuor Végh, dont Erich Höbarth fut membre pendant trois ans.

Révéler la richesse intérieure et spirituelle de la musique doit être l’ultime objectif de toute interprétation. « Dans une mosaïque, précise Christophe Coin, on voit que chaque détail a été merveilleusement pensé, et en même temps, quand on l’observe à la distance idéale, l’œil est capable de saisir toute l’image. C’est pareil pour la musique : il faut travailler les détails, créer les meilleures conditions d’écoute, trouver la bonne distance, pour que l’auditeur puisse voir chaque élément et l’assemblage des éléments, et en même temps percevoir l’œuvre d’art dans son ensemble ».

Aujourd’hui, les Mosaïques sont régulièrement cité comme l’un des plus grands quatuors actuels. En témoignent les nombreux enregistrements couronnés de récompenses, tel le prestigieux Gramophone Award, qui lui a été décerné à plusieurs reprises pour ses enregistrements de Haydn. Les concerts donnés en partenariat avec les pianistes András Schiff et Patrick Cohen, les clarinettistes Wolfgang et Sabine Meyer ou les violoncellistes Miklos Pérenyi et Raphaël Pidoux atteignent les sommets de l’excellence dans l’interprétation chambriste.

En 2006, le Quatuor Mosaïques est invité en Espagne à jouer sur les célèbres instruments du quatuor réalisés par Stradivarius et appartenant à la couronne. À cette occasion, il donne au Palais Royal de Madrid un programme de Cuartetos d’Arriaga, qui sera enregistré par la suite.

Les Mosaïques disposent d’un vaste répertoire, composé d’œuvres rarement jouées (Pleyel, Tomasini, Werner, Jadin, Gross, Boëly…), sans oublier les compositions des grands noms du répertoire classique viennois, jusqu’à Schumann et Brahms. Ce répertoire s’élargit de plus en plus avec des œuvres du début du XXe siècle (Debussy, Bartók, Webern…). La riche discographie de la formation comprend des œuvres d’Arriaga, Beethoven, Boccherini, Boëly, Haydn, Jadin, Mendelssohn, Mozart et Schubert. Sur leurs instruments anciens, ils viennent de publier chez Laborie deux quatuors de Schubert, l’un ultra-célèbre, La Jeune fille et la mort, chef-d’œuvre absolu du Romantisme, et l’autre, Quatuor n°9 en sol mineur, D. 173, beaucoup moins connu, qui date de 1815, pour une vision âpre et violente.

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Le site du Quatuor Mosaïques

Le site du Théâtre des Bouffes du Nord