Loin des catégorisations, la musique de Nicolas Bacri intrigue et captive. A l’occasion de la publication d’un album regroupant des pièces pour piano, interprétées par Eliane Reyes, le compositeur revient sur son parcours.

« Ma musique n’est pas néoclassique, elle est classique car elle retient du classicisme ce qu’il a d’intemporel : la rigueur de l’expression. Ma musique n’est pas néoromantique, elle est romantique car elle retient du romantisme ce qu’il y a d’intemporel : la densité de l’expression. Ma musique est moderne, car elle retient du modernisme ce qu’il y a d’intemporel : l’élargissement du champ de l’expression. Ma musique est postmoderne, car elle retient du postmodernisme ce qu’il y a d’intemporel : le mélange des techniques d’expression. » Dans Notes étrangères paru en 2004 chez Séguier, Nicolas Bacri osait mettre des mots, des vrais, sur sa musique. Une musique qui lie l’émotionnel et le raisonné avec un certain doigté et une réelle sincérité. Le fruit sans doute d’un long parcours que Bacri ancra d’abord dans l’atonalité avant de s’en détacher… Aujourd’hui, à l’aube de ses 50 ans, le compositeur a plus que jamais trouvé sa voix/voie propre, loin des catégorisations. Alors que Naxos publie ces jours-ci un recueil de certaines de ses pièces pour piano, interprétées par Eliane Reyes, Nicolas Bacri revient sur l’évolution de sa carrière et de son écriture, et son rapport aux interprètes.

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