Pour son nouvel album, Laurent Korcia a convoqué Korngold et Tchaïkovski. L’occasion de faire le point, sans langue de bois, avec un violoniste sans ornière et totalement passionné.

Après une escapade en terre cinématographique, Laurent Korcia publie un nouvel album on ne peut plus ancré cette fois dans la grande littérature du violon. Un disque réunissant les concertos de Korngold et de Tchaïkovski, qui parait chez Naïve. A ses côtés, l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège dirigé par un autre violoniste ayant troqué pour l’occasion son archet pour une baguette, Jean-Jacques Kantorow. Un album qui déchaine déjà les passions, Jean-Michel Molkhou dans les colonnes de Diapason ayant écrit sur ce nouvel enregistrement de la pièce de Korngold qu’il s’agissait de la « version la plus inventive depuis Heifetz », par ailleurs LE soliste ayant créé ce concerto en 1947. Cette fougue qu’insuffle ici Korcia est surtout en phase avec le personnage qui aime à s’engager sans se soucier des frontières stylistiques ou de ses envies du moment. Passer de Chausson à Stéphane Grappelli ou de Bartók à Jean-Louis Aubert, Korcia c’est ça ! Une attitude qui ne fait pas toujours l’unanimité mais affiche une véritable honnêteté avec soi-même. Une grande générosité aussi. Le temps d’une rencontre-podcast, Laurent Korcia évoque cet éclectisme revendiqué, explique ce choix Korngold/Tchaïkovski, se souvient de Michèle Auclair dont il fut l’élève et commente la playlist de ses violonistes de chevet qu’il a concocté pour Qobuz.

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