Le directeur artistique de Jazz à l’Etage présente la seconde édition de son festival.

Fondateur du label Plus Loin Music, Yann Martin est aussi à la tête du festival de jazz rennais Jazz à l’Etage, dont la seconde édition se déroulera du 14 au 18 mars. Quelques semaines avant de déguster cette cuvée 2011, le chef d’orchestre de l’événement se confie.

Monter la seconde édition d’un festival, c’est déjà une victoire ?

Yann Martin : En effet, c'est en soit une première petite victoire car les batailles sont nombreuses, cependant Jazz à l'Etage aura réussi ce tour de force grâce au soutien des collectivités territoriales mais surtout elle le doit à ses deux partenaires principaux, son mécène la fondation BNP Paribas & Banque de Bretagne et son parrain, Gan.

Quelle particularité tant artistique qu’organisationnelle vouliez-vous pour cette cuvée 2011 ?

Y.M. : Jazz à l'Etage souhaite montrer les différents visages et couleurs du jazz qui est une musique résolument actuelle, mettre sur le devant de la scène également les talents locaux et accueillir naturellement de grands artistes internationaux incontournables tels qu'Avishaï Cohen qui est une des stars mondiales de la « nouvelle génération ».

Un concert coup de cœur en particulier cette année ?

Y.M. : Difficile de faire un choix dans la mesure où chaque soirée aura une teinte particulière et sera unique dans son genre... Un petit faible peut être pour la première soirée (Ciné Concert) où les deux arts majeurs du XXe siècle – le jazz et le cinéma – se réuniront ... Médéric Collignon sera également une magnifique surprise pour le public qui n'a jamais eu l'occasion de l'écouter en concert, et naturellement la dernière soirée avec Tigran Hamasyan et Avishaï Cohen, deux artistes nourris par leur culture traditionnelle, arménienne et israélienne.

Quel est le but de la soirée City Jazz ?

Y.M. : City Jazz a pour ambition de devenir la grande fête populaire du jazz du département, et aller à la rencontre de nouveaux publics. City jazz, c'est également profiter du fait que le jazz n'est pas une musique comme les autres et qu'il lui est possible d'associer des musiciens autour de standards dans des groupes à géométrie variable construits pour cette unique soirée. Cela sera également l'occasion de faire se rencontrer de grands artistes à réputation nationale et internationale à des musiciens locaux et régionaux.

En période de crise du disque, quelle valeur donnez-vous à la musique vivante en général, et à un festival comme Jazz à l’Etage en particulier ?

Y.M. : La musique vivante est tout simplement l'aboutissement d'un travail pour l'artiste et sa rencontre avec son public. Le disque accompagne l'artiste mais n'est pas une fin en soit même s'il est indispensable pour sa carrière. La musique enregistrée est la mémoire de la musique et permet au public de le découvrir, le concert c'est le spectacle, la magie, la rencontre éphémère. Le jazz n'est pas une discipline bien représentée à Rennes, raison pour laquelle un festival tel que Jazz à l'Etage est nécessaire pour le public et pour les artistes. Ce rendez-vous souhaite également mettre en avant cette discipline et insuffler une dynamique plus globale autour du jazz. Plus il y a de concerts, plus il y a de public...

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