Touché par la baisse de la consommation en France en raison de la crise, le groupe PPR a annoncé 1200 suppressions de postes sur ses sociétés Fnac et Conforama.

La Fnac et Conforama ont annoncé des « plans d'économies » qui pourraient se traduire au total par la suppression de 1200 postes dans l'hexagone, sans passer par des licenciements économiques.

Selon l’AFP, dans deux communiqués séparés, les sociétés appartenant au groupe de luxe et de distribution PPR, ont annoncé des plans d'économies de 50 millions d'euros pour Conforama et de 35 millions pour la Fnac, qui pourraient concerner 800 postes pour le premier et 400 pour le second.

La Fnac est le premier groupe de PPR par le chiffre d'affaires, devant le spécialiste de la vente à distance Redcats (La Redoute), Conforama, le conglomérat CFAO, l'équipementier sportif Puma et le groupe de luxe Gucci Group.

En octobre, l'enseigne avait écarté tout risque de plan social, alors que la Redoute venait d'annoncer 672 suppressions d'emplois…

400 postes concernés en France

Le plan annoncé à la Fnac s'étale sur trois ans, il « pourrait avoir un impact sur les effectifs et concerner 400 postes en France, soit 3,4% des effectifs ».

« L'année dernière a été une année de gros profits pour l'actionnaire PPR, mais dès que l'activité baisse, la réaction est de s'en prendre à l'emploi, c'est un problème éthique », a déploré André Chapuis (CGT), en précisant que les suppressions de postes à la Fnac se répartissaient entre les magasins parisiens (200 postes), la province (150) et le siège (50).

La société a souligné avoir « pour objectif d’éviter tout licenciement et se donne 18 mois pour proposer un emploi à tous, grâce à la mobilité interne (une centaine de postes sont d’ores et déjà ouverts) », mais aussi au développement de nouvelles activités via « un programme de conquêtes commerciales ». Les mesures d’économies du plan toucheront tous les secteurs, des loyers aux investissements opérationnels.

Des pôles d’expériences…

Par reconquête, on comprendra le développement de « pôles d'excellence » pour les rayons stratégiques de l'enseigne comme la BD, la musique classique, la hi-fi ou la photo... Serait-ce une bonne nouvelle enfin, pour les amateurs de musique classique et les producteurs qui depuis plusieurs années n'ont pas cessé de dénoncer et déplorer l'abandon par la Fnac de ses convictions, de ses ambitions, et pour une grande partie de sa raison d'être originelle ? On verra bien… Mais il y a des rédemptions qui sont bien tardives, et qui sonnent comme un aveu d'échec…

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