François-Henri Pinault a déclaré au Wall Street Journal vouloir vendre Fnac et Conforama le plus tôt possible…

Le groupe français de distribution et de luxe PPR envisage de céder ses marques populaires Fnac et Conforama pour se recentrer dans le luxe, a indiqué son PDG François-Henri Pinault dans un entretien au Wall Street Journal.

« Le plus tôt serait le mieux », a déclaré Pinault au quotidien américain, sans donner d'échéance. « Nous voulons transformer le groupe en quelque chose de plus homogène », a-t-il ajouté.

Une porte-parole de PPR a déclaré à l'AFP qu'à « court terme il n'y a pas de processus de cession de ces enseignes (Fnac et Conforama, ndlr) qui soit engagé… La distribution présente une grande faiblesse : c'est un secteur qui ne peut être facilement développé à l'étranger ».

Le PDG de PPR est engagé dans un « plan audacieux de vente de ses filiales européennes de distribution, dont les très populaires Fnac et Conforama », pour devenir un géant mondial du luxe, résume le Wall Street Journal.

Pour ces deux enseignes, François-Henri Pinault dispose d'une liste de vingt acheteurs potentiels, qu'il n'a pas dévoilée, selon le Wall Street Journal. Mais il n'exclut pas de les mettre sur le marché, comme ce fut le cas la semaine dernière avec sa filiale CFAO, leader de la distribution automobile et pharmaceutique en Afrique.

La cession de la Fnac et de Conforama pourrait rapporter au groupe PPR entre 4 et 5,9 milliards de dollars, toujours selon le quotidien américain.

Pinault souhaite réinvestir cet argent en rachetant des filiales spécialisées dans les accessoires de luxe, afin de créer une unité de grande consommation dans le secteur reflétant davantage ses marques de luxe, comme Gucci. Dans ce cadre, il a recensé une douzaine d'enseignes que PPR pourrait acquérir, rapporte le journal économique, sans citer de noms. Le groupe français de distribution et de luxe envisagerait aussi d'investir dans le sport, notamment dans la randonnée et le skateboard. Le secteur de la distribution a représenté plus de la moitié des 20 milliards de dollars de chiffre d'affaires du groupe en 2008, selon le Wall Street Journal.