L'édition 2012 du Festival de Saint-Denis se déroulera du 31 mai au 30 juin dans la Cathédrale de Saint-Denis avec notamment Ibrahim Maalouf, Renaud Capuçon, Thomas Adès, Laurent Voulzy, John Eliot Gardiner, David Fray et David Kadouch.

Le Festival de Saint-Denis se déroulera du 31 mai au 30 juin dans le cadre prestigieux de la Cathédrale de Saint-Denis, qui accueillera les concerts symphoniques et chorals, et de la Légion d’Honneur pour la musique de chambre. Les plus grands artistes et formations classiques de la scène classique internationale s’y succéderont pendant un mois. Un festival qui s’ouvre sur la « rue », les concerts étant retransmis en direct sur la place Saint-Denis, dans un esprit d’accessibilité de la musique classique et de convivialité.

Depuis quarante ans, le Festival Saint-Denis lance la saison classique estivale. Sa programmation protéiforme s’est élargie en s’ouvrant progressivement à d’autres musiques. D'abord le baroque avec Marc Minkowski. Puis il a connu un engouement pour les musiques traditionnelles et musiques du monde. Un mélange des styles dont Ibrahim Maalouf est le représentant cette année, après Hugues de Courson.

C’est l’axe baptisé « métisse » du festival, en référence à son cadre territorial. En juin prochain, il s’ouvre ainsi au jazz et à la musique orientale avec le jeune trompettiste franco-libanais et sa fameuse « trompette à quarts de tons » (trompette micro-tonale), inventée par son père, qui la prédispose à la musique arabe. Lauréat des plus grands concours de trompette classique et jazz, il est maître de l’improvisation et des modes arabes, et il s’est ouvert à l’électro depuis 2004. Un grand écart qui l'a amené au mélange des styles, et à des compositions orientées vers un univers plus actuel, où il navigue entre sonorités classiques et orientales. La création du Concerto pour trompette orientale, chœur d’enfants et orchestre, œuvre commandée conjointement par Radio France et le Festival de Saint-Denis, s’annonce comme un évènement. La création sera aussi à l’honneur avec Thomas Adès, qui jouera notamment ses propres œuvres, dans un concert en collaboration avec l’IRCAM où la technologie épaulera ses compositions.

Quelques jours plus tard, c’est dans le même esprit de mélange que Laurent Voulzy donnera à Saint-Denis le premier concert de sa tournée Lys and Love, avec des rapprochements entre la musique vocale de la Renaissance et la pop des Beatles.

Des croisements inédits et un brassage des identités musicales qui reflètent la diversité du public, la commune de Saint-Denis comptant plus de 70 nationalités. L'ancien directeur du festival, Jean-Pierrre Le Pavec, relayé par Nathalie Rappaport depuis 2011, évoquait ce public mélangé comme un apport spécifique du festival, synonyme de fraîcheur et d’ouverture. Cette facette du festival s’accompagne de concerts gratuits et scolaires. L’année dernière, une action de sensibilisation à la musique classique avait abouti à des projets participatifs, avec notamment la création d’une œuvre, Et nous le monde avec des élèves d’un lycée professionnel qui a remporté un grand succès.

Le corps du festival, la programmation classique, s’annonce sous les meilleurs auspices.

Après Khatia Buniatishvili l’année dernière, c’est au tour de David Fray et David Kadouch de prendre la relève de révélations pianistiques. Fray interprètera avec Edwin Crossley-Mercer les lied de Schubert. Le protégé de Barenboïm accompagnera lui le jeune violoncelliste Yan Levionnois dans la sonate Arpeggione. Ce concert ne sera pas le seul placé sous le signe de la jeunesse, avec le 10 juin un concert destiné à la découverte de très jeunes talents.

Renaud Capuçon, fidèle parmi les fidèles du festival, assumera une double de casquette de violoniste et de chef, puisqu’il dirigera, le 26 juin, dans la cathédrale, le concerto pour violon Distant Light de Peteris Vasks.

Les formations orchestrales, dirigées par de prestigieux chefs, marqueront les temps forts du festival, qui se clôturera, les 28 et 30 juin, avec une œuvre « fleuve », le Requiem de Berlioz. Sous la direction de Sir John Eliot Gardiner, l’Orchestre National de France, le Chœur de Radio France, et le célèbre Monteverdi Choir rassembleront plus de 300 musiciens. Une œuvre à la mesure du cadre de la basilique, où la fougue et le tempérament passionné de Berlioz raisonneront. Ce final fera écho à l’ouverture du festival par Sir Colin Davis, avec un deuxième Requiem, celui de Mozart. A mi-chemin, le 19 juin, le jeune Daniel Harding et ses tempos de fougue donneront un nouveau visage à la Messe en mi bémol de Schubert.

Le site du Festival de St Denis

Le programme du festival

31 mai et 2 juin – Mozart, Requiem Direction : Sir Colin Davis 3 juin – Schubert, Lieder David Fray (piano) et Edwin Crossley-Mercer (baryon) 5 juin – Ibrahim Maalouf (trompette) Concerto pour trompette orientale 7 juin – Mozart, Messe du Couronnement Direction: Jérémie Rhorer 8 juin – Laurent Voulzy, Lys and Love 9 juin – Berlioz et Ravel Alain Altinoglu (piano), Nora Gubisch (mezzo-soprano) 10 juin – Schnittke, Brahms, Debussy, Fauré Edgar Moreau (violoncelle), Pierre-Yves Hodique (piano) 12 juin – Malhler, Adagio de la 10ème symphonie, Le Chant de la Terre Paul Groves (ténor), Kate Aldrich (mezzo-soprano) Orchestre national d’Ile-de-France, Yoel Levi (direction)

14 juin – Monteverdi, Les Vêpres Christina Pluhar (théorbe et direction) 15 juin – Ciel d’Athènes à New York, création française Absolute Ensemble, Kristjan Järvi (direction) 16 juin – Vivaldi, Prima Donna Nathalie Stutzmann (contralto et direction) 17 juin – Carte Blanche à Thomas Adès (piano) En partenaria avec l’IRCAM 19 juin – Schubert, Messe en mi bémol Schönberg, La Nuit transfigurée op.4 pour orchestre à cordes Daniel Harding (direction) 24 juin – David Kadouch (piano), Yan Levionnois (violoncelle) Bach, Suite pour violoncelle seul Chopin, Etudes pour piano seul Schubert, Sonate Arpeggione D821 25 juin – Mozart, Symphonie n’40 Sandrine Piau (soprano) Louis Langrée (direction) 26 juin – Renaud Capuçon (violon et direction) Schubert, Polonaise en si bémol majeur , Rondo en la majeur pour violon et cordes D.438 Dvorak, Sérénade pour cordes en mi majeur, op.22 Peteris Vasks, Concerto pour violon et orchestre à cordes « Distant Light » (1997) 28 et 30 juin – Berlioz, Requiem Sir John Eliot Gardiner (direction) Michel Spyres (ténor) 30 juin – Bartabas, Lever de soleil