• Quand Talila trouble les rabbins…
Si la musique adoucit les mœurs, celle de Talila énerve certains rabbins… Selon un article de Stéphanie Le Bars dans Le Monde daté du 6 mars, les juifs de la Varenne-Saint-Hilaire à Saint-Maur dans Val-de-Marne auront finalement eu droit à leur concert de musique yiddish, le 28 février. La prestation de la chanteuse yiddish reconnue, a pourtant failli être annulée car jugée « non conforme à la loi juive » par le grand rabbin de Paris, David Messas ! C'est en tout cas ce que l'organisateur de la soirée, Michel Dluto, a expliqué dans une lettre adressée à Talila, avant que, face aux réactions d'incompréhension, l'interdiction soit levée. Selon la halakha, la loi juive, une femme ne peut chanter devant des hommes, car « la voix exprime la nudité ». Talila connaît cette règle mais assure que c'est la première fois qu'une interdiction de ce type lui est signifiée. « Je chante depuis trente ans dans la communauté juive. En général, soit les religieux sortent de la pièce soit ils ne viennent pas m'écouter. » L'artiste voit dans cette injonction « un tour de vis et une surenchère » du consistoire face à une frange de la communauté juive de plus en plus orthodoxe. Delphine Horvilleur, rabbine du Mouvement juif libéral de France (MJLF), juge aberrante une telle interdiction qui participe, selon elle, « d'une ignorance entretenue ». Sous couvert d'anonymat, un rabbin consistorial juge cette décision « incompréhensible ». Contacté, le grand rabbinat de Paris n'a pas donné suite à l’appel du Monde. Talilalui avait adressé une lettre dans laquelle elle interpellait le rabbin Messas : « Ne craignez-vous pas que la position radicale que vous imposez dans un lieu culturel (et non cultuel), en vous prévalant de la loi religieuse, puisse suggérer à certains que l'intolérance des religions est désormais un phénomène généralisé ? » Talila n'a pas obtenu d'explication écrite. A Qobuz, nous l’avions rencontré il y a plusieurs mois à l’occasion de la sortie de son beau Yiddish Blues (écoutez notre podcast ICI).
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• Les MIDEM Classical Awards sont morts ! Vive les International Classical Music Awards !
Bonne nouvelle : manifestation 100% naphtaline et soporifique à souhait, les MIDEM Classical Awards viennent d’être enterrés ! Et une soirée de libre pour les participants du prochain MIDEM, une ! Malheureusement, les membres du jury sans doute sous le coup de l’émotion d’une telle annulation se sont empressés de se réunir pour créer une nouvelle compétition : les International Classical Music Awards ! Se présentant comme totalement indépendant, ce jury, réunissant des journalistes (presse et radio) de onze pays, envisage donc, dès 2011, de se réunir pour sacrer CD et DVD classiques du monde entier. En juin prochain, le programme des festivités sera présenté officiellement. Les noms des premiers médias qui intègreront le jury de ces International Classical Music Awards sont Crescendo (Belgique), Fono Forum (Allemagne), Gramophone (Angleterre et Etats-Unis), Mdr (Allemagne), Musica (Italie), Musik & Theater (Suisse), Orpheus Radio (Russie), Pizzicato (Luxembourg), Resmusica (France), Scherzo (Espagne) et Viva Classica ! (Finlande).
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• Billetterie : quand Digitick s’allie à Satori
Le groupe Digitick, leader en France de l’e-ticket, annonce l’acquisition de 100% de la société Satori Billetterie. Une alliance qui va permettre au nouveau groupe ainsi constitué de conquérir de nouveaux marchés, en France et en Europe, en unissant ressources et technologies. Fondée en 2000, la société Satori Billetterie, établie à Nantes, édite des logiciels de gestion du public et de billetterie pour les établissements culturels, les lieux de visite et de loisirs. La société équipe entre autres le Château de Versailles, la Cité des Sciences et de l’Industrie et le Musée du Louvre. En 2010, Satori Billetterie compte plus de 400 entreprises clientes, dans les domaines du spectacle vivant, du cinéma, des musées ou encore du sport, et emploie plus de 40 collaborateurs. De son côté, le groupe Digitick créé en 2004 et employant une cinquantaine de salariés à Paris, Lyon et Marseille, est le pionnier en France du billet dématérialisé, imprimable à domicile ou téléchargeable sur téléphone mobile. Il constitue le troisième réseau de distribution de billets, présent sur internet, téléphone mobile et au travers de nombreux points de vente physiques, notamment tabac-presse et librairies. Depuis 2007, Digitick assure en outre la gestion de systèmes de billetterie et de contrôle d’accès pour le compte de salles, de producteurs ou d’organisateurs d’évènements emblématiques, tels que l’Olympique de Marseille ou le festival Solidays. Enfin, le groupe est entré de façon majoritaire en mai 2009 au capital de la place de marché de revente légale de billets zePASS.com, constituant ainsi le premier réseau dans l’hexagone à couvrir à la fois le neuf et l’occasion en matière de distribution de billets en ligne… Loïc Le Gac, fondateur de Satori Billetterie, déclare que cette « alliance va permettre aux deux sociétés d’attaquer de nouveaux marchés, y compris au niveau européen, en unissant deux technologies de billetterie parmi les plus en pointe du moment et deux fortes capacités en recherche et développement. ». Au total, le nouveau groupe Digitick émet 35 millions de billets dans 700 lieux différents.
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• Guetta surbooké !
Après les Black Eyed Peas et Akon, David Guetta s'associe avec Madonna le temps d’un single. Le DJ français a récemment confié que la chanson était prête et devrait sortir très prochainement. Guetta a également confirmé une collaboration avec Britney Spears ainsi que des discussions avec Shakira, Dr Dre, Jay-Z, P.Diddy et Lady Gaga !
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• Crise à la BBC
La BBC vient d’annoncer une cure d'austérité sans précédent, avec notamment la suppression de deux radios et une réduction de son site internet. Accusée par ses rivaux de concurrence déloyale et sommée par le gouvernement britannique de réduire son train de vie, la vénérable institution s’apprète à vivre le plus grand projet de réformes de son histoire. Ce plan envisage la suppression des radios numérique BBC 6 Music et Asian network. Elles devraient cesser d'émettre fin 2011, a annoncé le directeur général Mark Thompson à ses employés, dans une atmosphère logiquement houleuse… Le budget d'un des fleurons du groupe, le service internet BBC-Online (l'un des plus fréquentés d'Europe) va réduire sa voilure de 25%. La moitié de ses pages devraient être supprimées d'ici à 2013 ! « C'est un changement important, a commenté Thompson. C'est une façon de dire que la BBC ne peut pas tout faire, elle doit concentrer ses investissements sur les services et les programmes qui font vraiment la différence pour les auditeurs, et cela implique quelques sacrifices ». Le groupe envisage également de limiter ses dépenses pour l'acquisition de droits de retransmissions sportives ou d'émissions à l'étranger. Il veut aussi supprimer plusieurs émissions à destination des adolescents pour laisser ce créneau à la chaîne privée Channel Four. Toutes ces coupes devraient permettre de dégager quelque 660 millions d'euros qui seront investis dans de nouveaux programmes… Embarquée dans une ambitieuse révolution numérique, la BBC tire l'essentiel de ses revenus de la redevance. Une manne de quelque 3,7 milliards d'euros qui suscite l'envie et la colère de ses concurrents privés, alors que le marché publicitaire se rétrécit pour cause de récession. News Corp de Rupert Murdoch (The Times, The Sun...), qui cherche à rendre payantes ses informations en ligne, a ainsi critiqué l'accès gratuit au site internet foisonnant de la BBC, financé par le contribuable. L'annonce de ce plan d'austérité a été immédiatement dénoncé par les syndicats, qui craignent jusqu'à 600 suppressions de postes et menacent de grève en cas de licenciements forcés.
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