• Les Gramophone Awards deviennent francophiles De notre envoyé spécial. La cérémonie des Gramophone Awards, un équivalent aux Diapason d'Or de l'année, organisé dans la grande Ballroom de l'Hôtel Dorchester, s'est tenue vendredi 2 octobre à Londres et a vu le triomphe comme « Disque de l'Année » du Quatuor Ebene pour son disque de quatuors à cordes de Debussy et Ravel et Fauré : il a dominé une sélection de quinze disques tous excellents parmi laquelle figuraient : • Les Fantaisies de Purcell par Fretwork (HM). • Les Coronation Anthems de Händel par The Sixteen et Harry Christophers (par ailleurs Artiste de l'Année avec son ensemble) chez Coro. • The Dream de Gerontius de Elgar interprété par le Halle Orchestra sous la direction de Mark Edler (Halle Records). • Le Concerto pour piano de Britten chez Hyperion par Steven Osborne. • The NMC Songbook, un passionnant projet de songs commandité pour maintenir vivante la tradition de la mélodie chez les jeunes compositeurs britanniques (NMC Records). • Le DVD du Ring de Wagner capté en vidéo à Copenhagen sous la direction de Michael Schöndwandt (Decca). • L'album Songs Of The Songs de Stile Antico chez HM toujours. • L'enregistrement superbe des Troyens de Berlioz en 1957 à Covent Garden sous la direction de Kubelik et avec John Vickers (Testament). • Le coffret Composers In Person chez EMI. • Le quatrième volume de l'intégrale Debussy de Jean-Efflam Bavouzet chez Chandos. • Madama Butterfly par Pappano avec Kaufmann et Gheorghiu chez EMI. • La Symphonie Manfred de Tchaikovski par Bournemouth et Vasily Petrenko chez Naxos. • Le Juliette de Martinu chez Supraphon dirigé par Sir Charles et avec Magdalena Kozena (Supraphon). • Les Amours du Poète de Schumann, tels que rendus par Gerald Finley et Julius Drake chez Hyperion. Parmi les super-distinctions, retenons le « Lifetime Achievement » remis à Nikolaus Harnoncourt, hélas en son absence pour cause de maladie ; la désignation de ECM comme « Label de l'Année » - le trophée a été remis au grand flegmatique directeur du label Manfred Eicher ; et un « Special Achievement Award » a été décerné à ce cher Bernard Coutaz, qui sur grand écran, filmé quelques jours plus tôt dans son fief à Arles, a lancé un « Thank you very much » à l'assemblée. La cérémonie était cette année très plaisante, fichée de nombreux intermèdes musicaux parmi lesquels une formidable prestation extraite du NMC SongBook qui donne vraiment envie d'entendre les albums. Steven Osborne, échappé de son cher Messiaen, a fait revivre Oscar Peterson, et Jean-Efflam Bavouzet a joué Debussy - son intégrale triomphe partout, et prouve depuis quatre ans qu'il n'y a jamais d'intégrales en trop mais trop souvent des intégrales inutiles. Le Qobuz Award (autoproclamé par Qobuz et que nous n'avons pas osé remettre sur scène...) va au Quatuor Ebene, un disque que nous avons soutenu depuis sa parution, qui comprend en outre le magnifique Quatuor à cordes de Fauré. Et puis, disons le, l'altiste du Quatuor, Mathieu Herzog, a fait preuve de beaucoup d'humour, ce qui n'est pas rien pour un altiste, pour un Français, devant des Anglais, et dans un aussi bon anglais ! Il a souligné que cette récompense internationale tranchait avec l'accueil moins enthousiaste de la presse française. On était fier d'être français !
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• Harnoncourt se lance dans… Porgy & Bess ! Après avoir dirigé The Rake’s Progress de Stravinski en novembre dernier, Nikolaus Harnoncourt persiste avec le XXe siècle avec cette fois, une œuvre en apparence bien éloignée de ce que l’on croyait être ses préoccupations esthétiques : Porgy & Bess de Gershwin ! Sur scène cet été, l’événement sortira au disque prochainement chez Sony BMG. L’univers d’Harnoncourt qui soufflera ses 80 bougies le 6 décembre prochain s’enrichira d’une autre œuvre majeure du siècle dernier avec Lulu de Berg qu’il prépare pour l’édition 2010 du Festival de Salzbourg ! On espère juste que cet engouement du maestro berlinois pour le XXe siècle ne le poussera pas à s’occuper de Starmania ou de Mozart l’Opéra Rock…
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• Noir Désir se fait désirer… Attendu pour Noël, le nouvel album de Noir Désir est une nouvelle fois reporté. Pire, le patron du label du groupe bordelais, Olivier Caillart, parle d’octobre ou novembre 2010 dans le meilleur des cas ! « Le disque sortira quand il sera prêt, on leur fout une paix royale », a d’ailleurs précisé le directeur de Barclay. Ce serait le premier album studio de Noir Désir depuis Des Visages et des figures, sorti en 2001. Depuis, deux albums live sont parus, Nous n'avons fait que fuir en 2004 et Noir Désir en public en 2005. Ce serait également évidemment le premier enregistrement du groupe depuis la libération de Bertrand Cantat…
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• Yoko et Sean causent dans le poste A l’occasion de son nouvel album Between My Head And The Sky, Yoko Ono et son rejeton Sean Lennon seront en live ce lundi 5 octobre sur Canal+ dans Le Grand Journal, puis demain mardi 6 octobre au JT de 13h de France 2.
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• Il est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Il y a cent ans mourait Charles Bordes, fondateur de la Schola Cantorum et disciple de César Franck. A cette occasion, une transcription inédite des Sept paroles du Christ sur la Croix de Franck, sera interprétée le 8 novembre, en la Cathédrale de Tours, par l'ensemble vocal de Lausanne, sous la baguette de Michel Corboz. Le même jour, le pianiste François-René Duchâble jouera des mélodies de Bordes.
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• Murat dans le texte Que l’on apprécie ou non l’art de Jean-Louis Murat qui vient de publier un nouvel opus, Le Cours ordinaire des choses, force est de reconnaitre que ses sorties dans les médias sont toujours d’une virulence pamphlétaire digne de ses idoles Bloy ou Léautaud… Dans les colonnes du mensuel pop Magic, Murat a déclaré : « Mes enfants ont du mal à savoir ce que je fais précisément. Tant mieux. Je freinerai toujours leurs pulsions artistiques pour les orienter vers des métiers sérieux. Il faut se méfier des enfants d'artistes, surtout si c'est pour finir par chanter du jazz manouche » Mais à qui peut-il bien faire allusion…
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• Idée cadeau… Pour ceux qui cogitent déjà sur leur liste au Père Noël, Sony propose outre-Atlantique un site baptisé Icon Collectibles (www.icon-collectibles.com) offrant la possibilité de s’acheter en ligne un nombre impressionnant de tirages photographiques, objets collectors et autre disques d’or. La vaste sélection concerne tous les styles de musique. En flânant sur ce site, on peut ainsi trouver une superbe photo de Stravinsky à la baguette en 1959, la reproduction sur une toile peinte de la pochette de Sketches Of Spain de Miles Davis, un disque d’or de Surrealistic Pillow du Jefferson Airplaine ou bien encore un magnifique tirage de Tony Bennett sur la scène du Copa en mars 56. Evidemment toutes ces merveilles ont un prix. Mais leur qualité artistique comme leur côté « édition limitée » en font de bien beaux objets de collection que les mélomanes dignes de ce nom n’hésiteront pas à se procurer pour Noël. Ou même avant ! • Elton John papa ? Selon le Sun, la mère d'un enfant ukrainien de 15 mois, que souhaitait adopter Elton John, a indiqué avoir entamé un recours contre la star pour qu'il abandonne son projet. La mère, dont le prénom est Marina, a indiqué au tabloïde britannique qu'elle voulait recommencer sa vie et retirer son enfant de l'orphelinat où il se trouvait. « Je l'aime tant et souhaite tellement le récupérer », a ajouté la mère, alcoolique et séropositive, dans l'entretien au journal accordé à Mariupol. Elton John avait annoncé en septembre vouloir adopter un enfant ukrainien, Lev, rencontré lors d'un spectacle caritatif donné dans un orphelinat en Ukraine. « Je sais qu'Elton est tombé amoureux de mon Lev. Je l'ai vu le tenir et l'embrasser à la télévision et dans les journaux. Je comprends les sentiments d'Elton. Lev est très drôle et attachant. Il est impossible de ne pas l'aimer. », a-t-elle ajouté. L'adoption semblait largement compromise, le gouvernement ukrainien ayant indiqué récemment que le chanteur et son compagnon ne pourraient pas adopter Lev car la loi ukrainienne n'autorise l'adoption par des étrangers que s'il s'agit de couples mariés hétérosexuels. En 2007, Elton John avait donné un concert gratuit rassemblant des dizaines de milliers de personnes sur l'une des principales places de Kiev, pour attirer l'attention sur le sida. L'Ukraine est l'un des pays d'Europe dont le taux de prévalence augmente le plus rapidement…
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