La grande chanteuse flamenca rendra hommage au poète antifranquiste Miguel Hernández Gilabert le 24 septembre, à la Cité de la Musique.

Samedi 24 septembre, le flamenco furieux de Carmen Linares résonnera dans la Cité de la Musique à Paris. Ce soir là, la grande chanteuse flamenca rendra hommage à Miguel Hernández Gilabert.

Né en 1910, disparu en 1942 à seulement 31 ans, Miguel Hernández Gilabert est considéré comme l’un des poètes majeurs de la littérature espagnole au XXe siècle. Ami de Neruda, autodidacte, républicain convaincu, il fut condamné à mort par le régime franquiste, avant que la sentence ne soit convertie en une peine de trente années de détention. On lui doit notamment les sonnets amoureux d’El Rayo que no cesa en 1936. Plus tard, les bouleversants poèmes envoyés depuis la prison à sa femme et à ses amis composeront le recueil Cancionero y romancero de ausencia.

C’est à son écriture que Carmen Linares rend hommage par ce spectacle intitulé Oasis ouvert. C’est à la passion qui animait l’art et la vie de Miguel Hernández que la chanteuse flamenca aux mille répertoires prête son timbre inimitable.

Née en 1951 au cœur de l’Andalousie à Jaén, Carmen Linares a commencé très jeune à chanter. Suivant un long apprentissage, elle est passée des tablaos de Madrid aux peñas les plus modestes et jusqu’aux scènes les plus prestigieuses du monde, accomplissant un parcours sans faute, parce que toujours guidée par la même exigence, la même rigueur, la même dignité.

Dotée de facultés vocales et de sensibilité peu communes, sa trajectoire s’enracine dans la tradition la plus ancienne du flamenco, tout en s’adaptant à son époque et aux formes actuelles. Une connaissance approfondie du cante et la maîtrise parfaite de son art lui ont permis les rencontres, le risque et l’aventure, tout en respectant constamment les bases fondamentales. Carmen Linares allie générosité et rigueur, sincérité et humilité, audace et respect. Sa curiosité artistique la mène à explorer de nouveaux chemins et à se dépasser sans arrêt. « Le flamenco s’affirme avec les années, dit-elle. « Au fur et à mesure… On chante de mieux en mieux. »

Le site de Carmen Linares

La Cité de la Musique