En tournée jusqu’au 21 octobre, l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg célèbre 75 ans d'une existence marquée ces dernières années par son union avec le chef Emmanuel Krivine.

L'Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) a prévu de fêter ses 75 printemps tout au long de la saison 2008-2009, notamment avec un programme étrenné à Luxembourg (Philharmonie, 16 et 17 octobre) puis donné à Grenoble (MC2, 18 octobre), Paris (Pleyel, 20 octobre) et Amiens (Maison de la Culture, 21 octobre).

Lors de ces concerts, le Philharmonique du Luxembourg jouera deux transcriptions de Liszt par le compositeur contemporain Heinz Holliger, et illustrera ses affinités très françaises avec Une barque sur l'océan de Ravel et trois Images de Debussy. Sans oublier le Cinquième concerto pour piano de Saint-Saëns, avec en soliste le vétéran franco-italien Aldo Ciccolini, 83 ans.

La formation sera placée sous la direction d’Emmanuel Krivine, qui l'a dirigée pour la première fois en 2001, en est devenu le premier chef invité dès l'année suivante puis le directeur musical il y a deux ans.

Cet ancien violoniste de 61 ans s'est forgé une réputation de « bâtisseur d'orchestre » comme chef invité permanent du Philharmonique de Radio France (1976-1983) et surtout comme directeur musical du National de Lyon (1987-2000).

Emmanuel Krivine s'est lancé en 2004 dans une nouvelle aventure en fondant un orchestre d'un nouveau genre, sans musiciens permanents et sans hiérarchie, sur instruments d'époque mais pas baroque: la Chambre philharmonique, qui vient de publier chez Naïve la Symphonie n°9 "Du Nouveau Monde" de Dvořák.

Le milieu musical aurait pu croire que cet artiste jaloux de sa liberté n'aurait désormais plus envie d'accepter un poste de chef permanent. C'était sans compter sur sa rencontre avec l'OPL, né en 1933 sous le nom d'Orchestre de Radio Luxembourg (puis RTL) et repris en 1996 par l'Etat luxembourgeois, qui a fait passer son effectif de 70 à 98 musiciens représentant 21 nationalités.

« En musique, ce melting-pot à l'américaine produit, contrairement à ce que l'on pourrait penser, de l'homogénéité, car ainsi l'orchestre ne prend pas les défauts d'un pays », a estimé devant la presse parisienne Krivine, lui-même né à Grenoble d'un père d'origine russe et d'une mère d'ascendance polonaise.

« Ce mélange de nationalités donne une disponibilité aux styles », ajoute le chef, qui affirme dans le même temps que l'OPL ne succombe pas à la « standardisation » esthétique à l'œuvre dans le monde symphonique. « Si on veut éviter de tomber dans la musique-consommation, les orchestres comme le Philharmonique du Luxembourg sont très importants car ils gardent ce côté traçabilité et terroir dans leur identité », assure Emmanuel Krivine.

L'Orchestre du Luxembourg a développé avec le label français Timpani une très remarquable collaboration, centrée autour de la musique française et de la musique contemporaine et riche de plus de 35 albums ! L'ensemble de cette discographie est disponible sur Qobuz.com.

On retrouvera en particulier dans cette discographie une première collaboration de l'Orchestre avec Emmanuel Krivine en 2003 autour de la musique de Guy Ropartz, puis récemment un album salué d'un "Dix" de Classica-Répertoire et d'un "Choc" du Monde de la Musique, consacré à Vincent d'Indy.

Le site officiel de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg

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