A}près le banc d'essai de l'enceinte connectée Beosound 35 de Bang & Olufsen, récompensée par un Qobuzissime, c'est de la petite enceinte, connectée elle aussi, Beosound 1 dont il va être question dans le présent banc d'essai.
Cette enceinte omnidirectionnelle de faible encombrement et très élégante, comme toutes les autres réalisations de la marque, trouvera aisément sa place dans un intérieur et son principe de diffusion associé à son application de contrôle permettra de l'écouter sans contrainte, celle-ci intégrant de plus un système de tracking de l'utilisateur afin de s'adapter au mieux à ses déplacements, et même en extérieur puisqu'une batterie interne lui permet de fonctionner de manière autonome.
La Beosound 1 est compatible AirPlay, DLNA et Google Cast, donc avec l'application Qobuz en Hi-Res et peut être intégrée dans un système multiroom où l'on pourra éventuellement trouver la Beosound 2, un modèle plus cossu du constructeur danois reprenant les principes de la Beosound 1 et disposant de plus d'une liaison Bluetooth.
Présentation
Comme toutes les réalisations Bang & Olufsen, l'enceinte Beosound 1 bénéficie d'une présentation très élégante due aux designers Torsten Valeur et David Lewis, bien que le choix de la forme en tronc de cône pour le corps de l'enceinte soit directement dicté par le principe acoustique mis en œuvre, tout l'art consistant à en faire un bel objet qui est également disponible en finition dorée.
L'enceinte peut être commandée depuis sa partie supérieure qui tourne librement et permet de régler le volume tandis que le dessus est une zone tactile à partir de laquelle on peut sélectionner la source, mettre en pause, changer de piste, etc, une diode LED prenant place au centre.
Réalisation
L'enceinte Beosound 1 utilise un tweeter à cône papier d'environ 3 cm de diamètre monté tête en bas dans sa partie haute. Afin d'offrir une diffusion sur 360°, sa membrane est orientée vers un réflecteur au profil en forme de cône concave dont la pointe du sommet est constituée d'une LED témoin multicolore.
Le boomer à membrane en papier de 10 cm de diamètre et à suspension souple en demi-rouleau reprend le principe de diffusion sur 360° par réflexion, non pas sur un cône, mais sur une calotte sphérique intégrée à la base de l'enceinte. Les trois épaisses branches reliant la base à la structure en aluminium ménagent trois larges espaces pour permettre le passage des ondes sonores graves.
Le cordon secteur, de type rasoir à deux pôles, ainsi que le cordon RJ45 se branchent sur les prises situées dans l'évidement de la base de l'enceintes, et à côté de celles-ci se trouve un poussoir permettant de lancer un appairage WiFi.
Cette vue interne (que vous ne verrez nulle part ailleurs que chez Qobuz !) permet de découvrir l'anatomie de l'enceinte Beosound 1. On peut remarquer que l'étanchéité entre la base et le corps de l'enceinte est assurée par un joint toroïdal réalisé dans une sorte de silicone.
L'électronique est montée sur un châssis qui assure aussi sa protection. On peut également voir que la motorisation du boomer fait appel à un puissant aimant et aussi découvrir la calotte sphérique sur laquelle se réfléchissent les sons émis par ce haut parleur afin d'être diffusés sur 360°.
Sur la vue ci-dessous, l'étiquette de la batterie nous informe que celle-ci est un modèle délivrant une tension de 7,26V avec une capacité de 7800 mAh.
- Connexion de l'application Qobuz à l'enceinte Beosound 1 via Google Cast.
- Diffusion d'un album vers l'enceinte Beosound 1.
A l'écoute, si l'on ne demande pas à cette enceinte de restituer un ensemble rock ou un orchestre symphonique à niveau réaliste, ce pour quoi il paraît évident que cette enceinte Beosound 1 n'est pas faite, la restitution sonore qu'elle offre est fine et assez plaisante.
La restitution du titre Porto Vecchio de l'album & de Julien Doré offre une bonne intelligibilité de la voix du chanteur et l'accompagnement montre une consistante suffisante dans le grave pour procurer un bon soutien, tandis que la diffusion du son sur 360 °, si elle ne parvient pas réellement à faire oublier qu'on est en monophonie, autorise une liberté de déplacement sans rupture musicale, ce que ne permet pas l'écoute stéréophonique.
Avec le titre Christine de l'album Chaleur Humaine de Christine and the Queens, la Beosound 1 délivre des graves qui, sans être du profondeur abyssale, sont convaincants et il faudra même faire attention au support sur lequel prendra place cette enceinte car ces graves, même s'ils bénéficient d'une réflexion, ne demandent qu'à faire vibrer ce support. Pour notre part, avec une petite plaque de mousse, nous avons pu reprendre le contrôle du clavier de notre PC qui vibrait avec notre bureau (bon, on exagère un peu...). Quant à la voix de la chanteuse, on l'a déjà entendue avec plus de présence mais celle-ci reste parfaitement audible et intelligible.
Quant au classique, l'écoute d'extraits du Te Deum de Charpentier, dont le fameux Prélude où l'impact des timbales et les glorieux accords des trompettes, s'ils ne peuvent prétendre à une restitution grandeur nature, n'en restent pas moins crédibles, et la restitution sonore offerte par la Beosound 1 souligne sans problème le faste et les couleurs de cette œuvre.
En conclusion, si le pouvoir d'attraction sur l’œil de cette très élégante enceinte Beosound 1 est indéniable, il pourra en aller autrement de celui qu'elle exerce sur l'oreille, surtout si celle-ci est exigeante, ce qu'elle pourrait être au regard du tarif de la belle.
Prix : environ 1300 euros
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