La bande de Bradford Cox joue la carte de l’apaisement...

Deux ans après Monomania, Bradford Cox et ses hommes signent Fading Frontier, un septième album assez étonnant car offrant de nouvelles perspectives pour Deerhunter. La formation d’Atlanta nous avait jusqu’ici habitué à de la pop sonique chloroformée avec une maîtrise mélodique étonnante. Une musique fascinante héritée du mur du son de My Bloody Valentine. Ce rock onirique assez hypnotique est certes toujours plus ou moins au programme de Fading Frontier mais Cox tend ici vers plus d’épure, plus de mélodies, bref vers des envies plus pop. Aucune vente d’âme au diable au programme, bien au contraire. Les fondamentaux du groupe sont si solides que ces bifurcations un brin plus commerciales ne modifient jamais l’ADN de sa musique. A cet égard, le démentiel et très groovy single Snakeskin montre cet équilibre parfait. Bref, est-ce d’avoir frôlé la mort dans un grave accident de voiture qui a assagi le charismatique et toujours très en colère leader de Deerhunter ? Difficile à dire… Quoi qu’il en soit, Fading Frontier confirme que Deerhunter reste l’un des groupes indé américains les plus intéressants de ces dix dernières années.

Deerhunter - Snakeskin

4AD

Deerhunter - Living My Life

4AD

Deerhunter - Breaker

4AD

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