Sa recette, le Jon Spencer Blues Explosion la mijote depuis près d’un quart de siècle… Son rock’n’blues 100% garage strié d’uppercuts de funk sexuel voire de rap crade fait des merveilles ; surtout sur scène où le boss est le fils habité par le Malin qu’aurait eu Jaaaaaames Brown et Elvis ! Doté d’un ADN très crampsien, le trio new-yorkais a pas mal influencé les White Stripes mais aussi les Black Keys. Il est surtout l’entreprise la plus efficace de Jon Spencer et surpasse Pussy Galore, Boss Hog et Heavy Trash, ses autres activités rock’n’rolliennes plus ou moins défuntes. Avec Freedom Tower: No Wave Dance Party 2015, c’est le dixième opus studio livré par le JSBE. Derrières ses fûts, Russel Simins est un batteur toujours aussi funky et génialement surexcité, quant à Judah Bauer, il griffe sa guitare comme un enragé lui aussi. Au micro, Herr Spencer désormais quinquagénaire est le MC cinq étoiles qu’il a toujours été. Un Monsieur Loyal punk dans l’âme et groovy dans la prononciation. Bref, difficile de ne pas monter sur la table basse du salon dès la première écoute…
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