QIBUZ / Lundi 8 février 2016

• Vinyl, de la platine au petit écran

C’est LA série télé la plus attendue de ce début d’année 2016. Et la simple réunion des noms de ses deux producteurs exécutifs suffit à exciter comme jamais les fans de rock’n’roll et de cinéma : Martin Scorsese et Mick Jaeger. Diffusé à partir du 14 février sur la chaine HBO, Vinyl revient sur quatre décennies de musique à travers les yeux d’ un producteur de disques qui tente dans les années 70 de faire renaître de ses cendres son label en trouvant de nouveaux sons et de nouveaux talents alors qu'il traverse sa crise de la quarantaine. Drogue, sexe, punk et disco deviennent son quotidien dans une série dont l’épisode pilote a été réalisé par Scorsese lui-même. On connait la passion du grand cinéaste pour la chose rock, lui dont tous les films sont toujours de somptueux jukebox. Des premières images de Mean Streets en 1976 au son du Jumpin’ Jack Flash des Rolling Stones à la dernière séquence des Affranchis en 1990 avec la sulfureuse reprise de My Way par Sid Vicious, en passant par ses films consacrés au Band (The Last Waltz en 1978), à Bob Dylan (No Direction Home en 2005) ou bien encore à George Harrison (Living In The Material World en 2011), Martin Scorsese a toujours utilisé la musique comme un élément clef de ses mises en scène. Mais avec Vinyl, elle au centre même de son objectif.

• Super Bowl, c’est super show !

Chaque début d’année, depuis maintenant un demi-siècle, l’Amérique offre à la face du monde son inimitable séquence Super Bowl, symbole de l’esprit d’une nation avec le décorum qui lui est propre. Au cœur de la grande finale du championnat de football américain (cette année, les Brancos de Denver ont mouché les Panthers de Caroline 24 à 10), la musique vient toujours glisser le bout de son nez. Pour la 50e édition de cet événement, la délicate interprétation de l’hymne national avait été confiée à Lady GaGa qui a bluffé le public avec un Star Splangled Banner sobre et puissant. A la mi-temps, le show était piloté par les Britanniques Coldplay. Les 65.000 spectateurs présent au Levi's Stadium de Santa Clara, en Californie, et les 150 millions de téléspectateurs américains ont pu entendre notamment Viva La Vida, Paradise et Adventure of a Lifetime avant que ne déboule Bruno Mars pour un Uptown Funk furieux. Cerise sur le gâteau : Beyoncé a ensuite rejoint la scène pour chanter Formation, avant que les deux artistes américains s’affrontent avec leurs danseurs. Un spectacle dont le budget avoisine les dix millions de dollars !

• Adele au top

Comme Adele a battu des records avec son album 25, elle est logiquement l'artiste ayant vendu le plus de disques au monde en 2015, selon la Fédération Internationale de l'Industrie Phonographique (Ifpi). La Britannique décroche ce titre symbolique quand bien même son album n'est sorti que le 20 novembre. Ce troisième album a battu des records de ventes dès sa première semaine tant aux États-Unis qu'en Grande-Bretagne. La ballade Hello a été la première chanson à être téléchargée un million de fois aux États-Unis en une semaine ! Chaque année, l'Ifpi décerne la première place de ce classement en tenant compte des ventes de disques, des ventes en ligne et des téléchargements. Mais le groupe ne donne pas de chiffres précis. Le deuxième du classement des artistes les plus vendeurs pour 2015 est un autre Britannique, Ed Sheeran. L’Américaine Taylor Swift, qui avait remporté le titre en 2014, tombe à la troisième place de ce classement symbolique pour 2015. Le Canadien Justin Bieber est quatrième après la sortie de son album Purpose en novembre, et le boys band britannique One Direction cinquième. Aucun artiste français ne figure dans le top 10 de l'Ifpi…

• Messiaen à la BnF

Le fonds Olivier Messiaen s’installe enfin à la Bibliothèque Nationale de France ! Partitions, livres, photos, manuscrits, lettres, enregistrements, ce sont plus de 250 mètres de documents qui trouvent refuge dans les départements de Musique et de Audiovisuel de la BnF. Ce fonds Messiaen était jusqu’ici stocké dans l’appartement parisien de Messiaen qu’il a partagé avec son épouse, la pianiste Yvonne Loriod-Mesiaen. Parmi les documents se retrouvent donc les fameux enregistrements sonores de chants d’oiseaux qui inspireront ses œuvres les plus célèbres. Autre élément majeur de ces documents, sa correspondance, trésor qui témoigne de sa réputation internationale. Le mobilier de l’appartement parisien ira quant à lui dans la maison de Petichet, en Isère, là où Olivier Messiaen a grandi, beaucoup et fut enterré en 1992. Très prochainement, cette maison deviendra un lieu de résidence pour les artistes. Le fonds sera accessible progressivement aux chercheurs puis aux musiciens et mélomanes avant qu’une grande exposition consacré au compositeur n’ouvre ses portes à la BnF prochainement…

• Allez le jeune, va voter !

Outre-Atlantique, les artistes se mobilisent pour inciter les jeunes à s’inscrire pour voter lors des prochaines élections présidentielles américaines qui auront lieu en novembre. Ainsi, plusieurs groupes parmi lesquels Animal Collective et Best Coast s’engagent aux côtés d’HeadCount, une organisation indépendante fondée en 2004 par un groupe de promoteurs de concerts et de musiciens, pour faciliter l’inscription sur les lieux même de leurs concerts. Jason Isbell, Unknown Mortal Orchestra, Kurt Vile, Wavves, Cherub, Lucius, Kings of Leon, les Black Keys, Wilco, Vampire Weekend, Phish, Jay Z, Dave Matthews Band, The National, My Morning Jacket, Death Cab For Cutie, Pearl Jam, John Mayer et Spoon participent également à cette initiative citoyenne. Environ 15,5 million d’Américains âgé de 21 ans ou moins pourront voter pour leur première présidentielle en cette année 2016. Selon HeadCount, ce sont plus de 300.000 votants qui se sont inscrits lors de plus de 4000 concerts durant ces douze dernières années.

• Hommage à Bowie : histoire sans fin

La planète n’a pas fini de pleurer David Bowie et chaque jour, à la télévision comme lors de concerts, les artistes des quatre coins du monde y vont de leur petit hommage au Thin White Duke. Quelques exemples glanés ça-et-là avec une relecture de Cracked Actor par les Red Hot Chili Peppers à l’Ace Hotel de Los Angeles lors d’un concert de soutien au candidat démocrate Bernie Sanders. Au Kings Theatre de Brooklyn, le groupe de Jeff Tweedy, Wilco, s’est lancé quant à lui dans une reprise de Space Oddity.

• Un combat Olympique épique

L’histoire est assez folle et surtout assez triste. Le Comité National Olympique et Sportif Français est en train de balayer Le Concert de la Loge Olympique, l’ensemble fondé en janvier 2015 par le violoniste de Julien Chauvin. Ce dernier va en effet devoir renoncer au nom qui fait référence à un grand chapitre du patrimoine musical français et définit aussi son projet artistique. Incroyable mais vrai : le Comité National Olympique et Sportif Français revendique les droits exclusifs du mot « olympique » ! Même l’antériorité historique du nom de la phalange n’y fait rien ! Créé par le Chevalier de Saint-Georges en 1783, le Concert de La Loge Olympique était constitué par de grands musiciens parisiens et considéré comme un des meilleurs orchestres en Europe, célèbre notamment pour les six Symphonies parisiennes de Joseph Haydn commandées par Claude-François-Marie Rigoley, comte d'Ogny, un des promoteurs des Concert de la Loge Olympique. Le groupe de Chauvin se veut l'héritier du nom et de la démarche artistique de son prédécesseur. Selon le Canard Enchainé, un courrier d’avocat envoyé fin décembre a sommé le violoniste de renoncer à son nom d’ici le 11 février, sous peine de poursuites judiciaires. Affligeants, les arguments du comité sportif évoquent notamment que « les partenariats qui ont été noués par Le Concert de la Loge Olympique avec la Fondation Orange et Swiss Life sont de nature à créer une confusion préjudiciable avec les partenaires du mouvement olympique, dont l'assureur Allianz.» Fin janvier, les musiciens ont retiré leur nom à l'Institut National de la Propriété industrielle…

• Dan Hicks remballe

Le 6 février, Dan Hicks, le leader des Hot Licks, s’est éteint à l’âge de 74 ans après une bataille de deux ans contre le cancer. Né à Little Rock et ayant grandi dans la région de San Francisco, il débuta sur la scène psyché sixties comme batteur des Charlatans avant de former son propre groupe, Dan Hicks & His Hot Licks en 1967. Deux ans plus tard, il signe chez Epic et publient leur premier album, Original Recordings. Dans un même très esprit country rock suivront en 1971 l’album Where's The Money? puis, un an plus tard, Striking It Rich emmené par le tubesque single I Scare Myself, sa chanson la plus populaire. En 1973, les Hot Licks plafonnent dans les charts avec l’opus Last Train To Hicksville ce qui n’empêche pas Hicks de dissoudre la formation. En solo, il sort en 1978 l’album It Happened One Bite, avant d’entamer un silence radio de plus de vingt ans ! Durant cette période, Dan Hicks se concentre en fait sur l’écriture de musiques pour la télévision et le cinéma. Il réapparait durant les années 80 avec les Acoustic Warriors. Ces dernières années, il refaisait régulièrement surface avec un line-up à géométrie variable de ses Hot Licks. En 2000, Dan Hicks & His Hot Licks publient tout de même Beatin' The Heat sur lequel ils convient quelques pointures comme Tom Waits, Elvis Costello, Rickie Lee Jones et l’ex-Stray Cats, Brian Setzer.

• Josh Brolin sera George Jones

Et le biopic musical de la semaine sera consacré à George Jones ! Véritable légende de la country music, le chanteur texan décédé en avril 2013 à 81 ans sera interprété par Josh Brolin. « Si nous pouvions tous sonner comme nous le voudrions, nous chanterions tous comme George Jones ». Cette phrase de Waylon Jennings résumait assez bien le cas de celui qui était surnommé la Rolls de la country music. Pour incarner Tammy Wynette, la toute aussi mythique épouse du chanteur, elle aussi grande icone country, la production a fait appel à Jessica Chastain. Pour l’instant baptisé No Show Jones (une référence au surnom de George Jones connu pour ses multiples annulations de concerts de dernière minute), le film sera écrit par Alan Wenkus, co-auteur de Straight Outta Compton, le biopic consacré à N.W.A. Aucune date de sortie n'a pour l'instant été communiquée.

• Une Folle Journée toujours aussi folle

Avec plus de 147.000 billets vendus, la Folle Journée de Nantes affiche un taux de remplissage supérieur à 92 % ! L’édition 2016 a proposé près de 300 concerts autour du thème de la Nature. « Incontestablement, il y a une envie d’ouvrir davantage », a déclaré Joëlle Kerivin, nouvelle directrice de l’événement, au sujet des œuvres contemporaines, qu’elles soient jazz, electro ou autres, proposées en plus grand nombre depuis déjà trois éditions. « J’ai vu un public d’un enthousiasme absolument étonnant », a constaté pour sa part René Martin, directeur artistique et fondateur du festival, alors qu’on « dit souvent que c’est un gros mot la musique contemporaine. ». En 2017, la 23e édition de la Folle Journée sera consacrée au thème de la Danse. « On va avoir des ensembles fabuleux, de la musique traditionnelle, des Derviches tourneurs, précise Martin. Il n’y aura pas de compagnie de danse. Peut-être quelques danseurs autour des musiciens mais c’est tout. »

• Céline Dion : l’adieu à René

Mercredi soir au Ceasars Palace de Las Vegas, c’est une Céline Dion très émue qui s’est présentée à une dernière cérémonie pour célébrer la vie de René Angélil, son mari décédé le 14 janvier. Plusieurs personnes proches du couple se sont succédées pour parler des bons moments de la vie du défunt. La chanteuse, assise sur la scène, les a tous écoutés, un par un, avant de prendre la parole en tout dernier: « Je ne suis pas sûre à quel point je me sens forte, ce soir. »

Vous aimez QIBUZ ? Vous pouvez nous adresser vos tuyaux pas percés, informations, commentaires ! Écrivez-nous à : qibuz@qobuz.com

Pour suivre tout ce qui se passe sur Qobuz, rejoignez-nous sur Facebook !