Le 7 mars, le pianiste italien Maurizio Pollini poursuivra son cycle Pollini Perspectives, à Paris Salle Pleyel, avec un concert Stockhausen, Schönberg et Brahms aux côtés du Klangforum dirigé par Peter Eötvös et du Quatuor Hagen.

Programmé dans le cadre des Pollini Perspectives, présentées à la Salle Pleyel entre janvier 2009 et juin 2010, le concert du samedi 7 mars invitera à une exploration des œuvres de Stockhausen et Schönberg, tout en revenant sur des œuvres de Brahms.

Accompagné du Klangforum de Vienne dirigé par Peter Eötvös et du Quatuor Hagen, Maurizio Pollini poursuit ainsi son engagement à présenter au public des grands chefs-d’œuvre de la musique moderne dialoguant avec des pièces classiques…

Brahms, Schönberg puis Stockhausen se sont éteints à un demi-siècle d’intervalle, marquant l’Histoire d’empreintes aussi profondes que régulières. Tous auront fait de la musique de chambre un laboratoire secret dont sortiront quelques chefs d’œuvre et nombre de révolutions…

En 1865, Brahms publie son Quintette en fa mineur dans sa version définitive pour piano et cordes : un miracle d’équilibre qui démontre, selon Claude Rostand, « comment Brahms a su retenir la leçon de Beethoven tout en conservant absolument intacte son originalité, combien il a su renouveler et régénérer une tradition ». Si Schönberg lui rendra hommage appuyé dans son célèbre article « Brahms le progressiste », c’est que le père du dodécaphonisme ne reniera jamais son influence : ses Trois pièces op. 11 (1909) portent encore la marque des derniers Intermezzi. Mais leur caractère d’expérimentation est plus que manifeste. Nous sommes au seuil de l’exploration du total chromatique, qui conduit vers l’atonalité.

Pour Stockhausen, la musique reposera également sur un ordre sonore, fondé sur un riche tissu de relations où matériau, langage et forme sont en parfaite adéquation. Reflet du sérialisme intégral, Kreuzspiel (Jeu de croisements) allie en 1951 l’influence des modes de valeurs et d’intensités à un dispositif instrumental cruciforme, exploitant l’idée d’un croisement des processus temporels et spatiaux. Quant au quintette à vents Zeitmasse (Mesures du temps), il défend une stricte relation entre hauteur, durée et tempo, illustrant de façon extrême l’aphorisme de Stravinsky : « composer, c’est organiser le temps ».

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