Figure majeure et précurseur du piano au XXe siècle, Paul Badura-Skoda n’a guère perdu sa verve, évoquant sa longue carrière et ses rencontres prestigieuses le temps d’un podcast.

Avec Paul Badura-Skoda, le mot « légende » a le mérite de ne pas être galvaudé. Surtout qu’à 83 ans passés, le Viennois n’a ni rangé son piano(forte), ni omis de transmettre sa passion pour son art. Converser avec un tel interprète, c’est voyager à travers l’après-guerre musical, âge d’or où les œuvres phares n’étaient pas encore toutes disponibles en 2586 versions. C’est évoquer ces (autres) légendes qui croisèrent son chemin, les Furtwängler, Karajan, Szell et autres Krips, sans oublier son maître Edwin Fischer. C’est aborder, enfin, le vaste débat entre instruments anciens et modernes qu’il fut l’un des premiers à engager… Alors qu’il publie un album Ravel, Berg et Chopin (« répertoire où on ne m’attend pas obligatoirement… ») de pièces enregistrées entre 1965 et 1983, Badura-Skoda se confie sur ces nombreux sujets et bien d’autres, le temps d’un podcast assez délicieux.

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