Bach et Ysaÿe sont au programme du récital parisien de la violoniste allemande Julia Fischer, le 11 octobre au Théâtre des Champs-Elysées.

C’est seule en scène que Julia Fischer foulera la scène du Théâtre des Champs-Elysées, jeudi 11 octobre, à 20h. Pour ce récital parisien, la violoniste munichoise jouera Bach (Partita n°3 et Sonate n°1) et Ysaÿe Sonate n°2).

Née à Munich le 15 juin 1983, d’une mère pianiste originaire de Slovaquie et d’un père mathématicien originaire d’Allemagne de l’Est, Julia Fischer commence le piano avec sa mère à l’âge de 3 ans mais se met rapidement au violon car, son frère pratiquant déjà le clavier, sa mère pensait qu’il serait bon d’avoir un autre instrument dans la famille…

La jeune Julia prend des cours de violon tout d’abord au Conservatoire Leopold Mozart d’Augsbourg, et, trois ans plus tard, avec Ana Chumachenco à la Musikhochschule de Munich. A seulement 11 ans, elle remporte le Concours Yehudi Menuhin qui la lance dans une carrière de soliste. Elle n’a cependant pas cessé de travailler le piano et, le 1er janvier 2008, fait ses débuts de pianiste professionnelle à l’Alte Oper de Francfort dans le Concerto pour piano de Grieg avec la Junge Deutsche Philharmonie dirigée par Matthias Pintscher. Au même concert, elle joue également le Concerto pour violon n°3 de Saint-Saëns.

La violoniste est aujourd’hui mondialement reconnue pour son talent et ses qualités d’interprète, comme en témoignent les nombreuses récompenses et critiques enthousiastes qu’elle a recueillies pour ses concerts et ses enregistrements – elle a notamment été nommée Artiste de l’année aux Gramophon Awards 2007 et Instrumentiste de l’année au MIDEM Classical Award 2009.

En septembre 2010, Fischer a enregistré chez Decca les Caprices de Paganini. Outre la virtuosité, sa passion pour ce compositeur est en jeu – elle a travaillé son premier Caprice à dix ans –, ainsi que sa conviction que les Caprices ne sont pas simplement des pièces de démonstration, mais aussi des pièces musicales intrigantes et pleines de sens…

Ce second enregistrement a suivi celui, pour Decca, des Concertos pour violon de Bach avec l’Academy St. Martin In The Fields. Julia Fischer s’est ensuite lancée en tournée en Europe et aux États-Unis avec cette même phalange, endossant le double rôle de chef d’orchestre et de soliste.

Durant la saison 2010-2011, la violoniste donne des récitals en Allemagne et à Prague avec la pianiste Milana Chernyavska, effectue une tournée en Allemagne et en France avec le London Symphony Orchestra dirigé par Vladimir Jurowski (Beethoven et Chostakovitch sont au programme), joue les sonates de Schumann avec le pianiste Martin Helmchen au Southbank Centre de Londres, en Allemagne et en Espagne, donne, en Allemagne, le Double Concerto de Brahms avec le violoncelliste Daniel Müller-Schott et l’Ungarische Nationalphilharmonie dirigé par Zoltan Kocsis, puis le reprend à Monte Carlo et en Espagne avec l’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo dirigé par Yakov Kreizberg.

Après des concerts au Festival de Salzbourg avec les Berliner Philharmoniker et Sir Simon Rattle, en avril 2011, Fischer interprète en mai le Concerto pour violon de Berg avec l’Orchestre de Cleveland et Franz Welser-Möst. Ses enregistrements sont parus sur le label PentaTone. Son premier disque, en 2004, réunissant des concertos de Khatchatourian, Prokofiev et Glazounov, avec l’Orchestre National de Russie dirigé par Yakov Kreizberg, est récompensé par un Prix Echo.

Son enregistrement des Sonates et Partitas pour violon seul de Bach est loué par la critique internationale et remporte trois des plus prestigieuses récompenses françaises : un Diapason d’or, un « Choc » du Monde de la musique et un 10 de Classica-Répertoire. Il lui vaut aussi d’être élue « plus grande révélation de l’année » aux BBC Music Awards de 2006. En 2007, elle est « instrumentiste de l’année » au Prix Echo avec son enregistrement du Concerto de Tchaïkovski.

Enfin, en mai 2011, elle a publié un très bel album intitulé Poème, voyage au fil de musiques française, italienne, tchèque et anglaise du début du XXe siècle, dans un programme d'une diversité bienvenue (Suk, Respighi, Vaughan Williams). Le lyrisme de ces pages quasi impressionnistes se déploie naturellement sous l'archet de la musicienne allemande, ici soutenue par son ami (récemment disparu) Yakov Kreizberg, qui hissait l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo à un niveau de réelle excellence.

Le site de Julia Fischer

Le site du Théâtre des Champs-Élysées