Le pianiste François Couturier et son Tarkovsky Quartet sont au Collège des Bernardins le 13 septembre et à la Fondation Royaumont le 16 septembre pour un hommage en musique au grand cinéaste russe Andreï Tarkovski.

Jeudi 13 septembre à 20h, le pianiste François Couturier et son Tarkovsky Quartet composé de Jean-Marc Larché au saxophone, Anja Lechner au violoncelle et Jean-Louis Matinier à l’accordéon, se produiront au grand auditorium du Collège des Bernardins, à Paris. Un concert suivi d’une rencontre avec Couturier et Andreï A. Tarkovski, fils du grand cinéaste. Trois jours plus tard, dimanche 16 septembre à 15h00, la Fondation Royaumont accueillera la création audiovisuelle Tarkovsky Quartet avec Andrej Tarkovsky.

Passionné par l’œuvre de Tarkovski, François Couturier a rendu hommage au cinéaste en lui dédiant trois disques, trilogie composée et enregistrée pour le label ECM entre 2006 et 2011. En 2006, le pianiste rencontre Andreï A. Tarkovski, fils du réalisateur. Germe alors en eux l’idée d’un projet audiovisuel commun. Après Nostalghia - Song For Tarkovsky, fruit d’une première expérience, c’est un tout nouveau spectacle qui est produit et sera donc présentée à la Fondation Royaumont ce 16 septembre.

Dans Le Temps scellé, la musique du Tarkovsky Quartet, imaginée comme un reflet de l’univers pictural du cinéaste, devient à son tour miroir et source d’inspiration pour l’image. Lors de cette mise en abîme, Andreï A. Tarkovski réagit à la musique du quartet en temps réel : projection d’images fixes (polaroids, extraits de film, archives personnelles), projection de scènes de films avec ou sans la bande sonore originale (Le Miroir, Andrej Roublev, Stalker…) et diffusion de lectures de textes extraits de L'Apocalypse ou de poèmes d'Arseni Tarkovski, père du cinéaste. Un spectateur immergé dans le mystérieux univers poétique et spirituel de l’artiste. Plus qu’une lecture didactique de la vie et de l’œuvre du génial réalisateur russe, Le Temps scellé est un lieu de rencontres émotionnelles ou chaque participant, dans le domaine qui est le sien, rend hommage au grand artiste disparu le 29 décembre 1986.

Discret dans ses gestes, François Couturier possède une poigne poétique ferme ; impressionnante et émouvante même… Évidemment le geste est délicat. Le phrasé aventureux. Et la capacité imaginative, dense à souhait, jongle avec silences et espaces comme peu de ses confrères… Car le pianiste fleuryssois est de ses acteurs de la scène jazz qu’on ne pourra jamais réellement encager. Son album Un jour si blanc, enregistré seul en 2008, marchait sur les pas de son prédécesseur, Nostalghia – Song For Tarkovsky, cousu à quatre en 2006. Le label ECM offrait ainsi à Couturier de grands espaces parfaits pour y souffler toutes sortes de vents, tous types d’effluves, qu’elles prennent racines dans la sémantique jazz, dans le répertoire classique ou contemporain, voire dans ces musiques dites du monde… Là, en compagnie de Manfred Eicher, maitre de maison et statue du Commandeur de l’écurie munichoise, François Couturier se livrait comme rarement il ne l’avait fait jusqu’ici.

La carrière de François Couturier est la trajectoire exemplaire d’un musicien totalement intègre, se découvrant au fil du temps et des rencontres toujours autre, toujours le même, marquée par ses rencontres avec Jacques Thollot qui le lance dans le grand bain à la fin des années 70 ; Jean-Paul Céléa avec qui il imagine en duo une musique intimiste et sophistiquée puis crée au tournant des années 90 le groupe Passagio ; Dominique Pifarély ou encore Anouar Brahem qui ces dernières années ont fait évoluer son style vers plus de sérénité, de sophistication et de lyrisme apaisé.

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