Pas réellement connu chez nous en Gaule, Rodrigo Amarante est, heureusement pour lui, une figure musicale incontournable de son Brésil natal. Guitariste et bassiste, il est l'une des têtes pensantes du groupe de rock Los Hermanos et a également collaboré avec de nombreuses icônes brésiliennes telles que Tom Zé ou encore Marisa Monté. Mais Rodrigo Amarante s'est fait un nom en Europe et aux États-Unis via le groupe Little Joy avec Binki Shapiro et Fabrizio Moretti des Strokes, dont l'album éponyme est sorti en 2009 chez Rough Trade. Après s'être illustré l'été dernier en première partie de Devendra Banhart, il publie enfin, à 37 ans tout de même, son premier album solo, Cavalo, qui parait cette semaine. Un disque à son image. Assez kaléidoscopique quant à ses ambiances et ses multiples directions musicales. En portugais, en anglais et même en français, le Carioca désormais installé à Los Angeles pose sa voix fragile sur des textures pop, bossa, minimaliste, folk ou vaguement électroniques, c’est selon… Au final, un disque attachant, bricolé, poétique comme jamais, visant au cœur et qui ne ressemble surtout à rien.
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