Les Limiñanas, il était une fois dans l'sud ouest...

Régulièrement, Monsieur et Madame Limiñanas sortent de leur garage perpignanais pour coller deux trois bourre-pif électriques et balancer quelques mandales yéyé, histoire de rappeler qu’ils sont sans doute l’une des choses les plus formidables qui soit arrivée au rock gaulois depuis des lustres. Sans surprise et heureusement, leur cuvée 2016 est faite du même tord-boyaux jouissif auquel cet excellent duo garage et psyché signé sur le non moins excellent label de Chicago Trouble In Mind nous a toujours habitué. Un rock’n’roll très sixties, blindé de guitares belles et sales et d’orgues vintage affichant de nombreuses heures de vol, le tout porté par la sonorité de la sacro-sainte pédale fuzz, une sorte de religion chez les Limiñanas… En français ou en anglais, Marie et Lionel remplissent leur jukebox personnel cocasse et énervé, décalé et frappé, dans lequel on croise des influences aussi variées que les Cramps, Jacqueline Taïeb, le Velvet, les Kinks, Dutronc et Gainsbourg, des B.O. oubliées de Morricone, l’esprit de la Nouvelle Vague ou des films écrits par Michel Audiard. Côté son, on nage évidemment dans l’anti-Pro Tools et dans le tout vintage. Cerise sur ce gâteau Malamore, la participation de l’ex-Joy Division/New Order Peter Hook qui vient faire claquer sa mythique basse sur Garden Of Love.

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