Douglas Boyd à la tête de l'Orchestre de Chambre de Paris pour la saison 2015-2016

Hautboïste, membre fondateur de l’Orchestre de Chambre d’Europe, ex-directeur musical de la Manchester Camerata et de nombreux autres ensembles, le chef d’orchestre renommé Douglas Boyd prend la direction de l’Orchestre de Chambre de Paris pour la saison 2015-2016. Il prendra ses fonctions le 1er juillet 2015, et dirigera en parallèle l’Orchester Musikkollegium Winterthur suisse jusqu’en 2016. L’Ecossais a un CV, disons, plutôt riche : il a été directeur artistique de l’Opéra de Garsington, a dirigé l’Orchestre symphonique du Colorado et le City of London Sinfonia en tant que chef principal, mais aussi l’Orchestre symphonique de la BBC, le London Mozart players, l’Orchestre royal d’Ecosse and so on. Le musicien a d'ailleurs déjà pu faire part au public de son amour pour l’Ecosse, qu’il a mis à l’honneur notamment à la fin de ce concert au Théâtre des Champs-Elysées le 30 janvier avec une cornemuse tout droit sortie du fond de la salle qui surprend agréablement le public :

Désormais à la tête du célèbre OCP et de ses 43 musiciens permanents, c’est un répertoire moins spécialisé qu’animera Douglas Boyd, mais non moins éclectique et original. La saison 2015-2016 de l’Orchestre de Chambre de Paris s’ouvrira ainsi le 15 septembre au Théâtre des Champs-Elysées avec le concert intitulé « De Mozart à Fazil Say » en compagnie du pianiste turc Fazil Say et de ses divertissements jazzy. Suivra notamment « Bach in India » le 4 octobre à la Philharmonie 2, autour d’œuvres de Dr L.Subramaniam, qui interprète lui-même ses compositions, entre racines classiques et rythmes populaires. Les compositions contemporaines seront ainsi toute l’année mises à l’honneur avec « Schoenberg et le cabaret », une production originale qui réunit Schoenberg, Weill et le clarinettiste Pujuila dans une seule et même soirée. Enfin, la saison se terminera par le « Requiem à Notre-Dame » le 24 mai 2016 à la cathédrale Notre-Dame de Paris, une co-production avec l'association Musique sacrée à Notre-Dame de Paris pour jouer des œuvres de MacMillan et Fauré. Un beau programme que Douglas Boyd semble ravi de chaperonner, aussi bien aussi bien musicalement qu’humainement, sans oublier l’importance des actions sociales que mène l’Orchestre. « J'ai envie d'avoir avec les musiciens une vraie relation d'échange, leur apporter une direction, bien sûr, mais toujours dans un esprit d'équipe [...] Les actions de l'orchestre pour la collectivité sont pour moi tout aussi importantes que ses activités artistiques. Pour la suite je veux continuer les activités avec les enfants, aller dans les écoles, les hôpitaux, les prisons, et donner des concerts-famille [...] Les actions citoyennes regorgent de potentialités, pour tous les âges. Un objectif qui me motive énormément !". Douglas Boyd saisit en effet parfaitement les enjeux d’un orchestre et de ses solistes et effectue même une analogie plutôt intéressante avec le sport national : « Dans un orchestre, il y a des leaders de section. Il y a des moments où naissent d'incroyables soli dans lesquels vous avez toute liberté pour vous exprimer. Et puis il en est d'autres où vous faites corps avec l'équipe. Faire jaillir l'étincelle individuelle tout en jouant pour l'orchestre, je crois que c'est la même chose dans la musique et le football. Et le chef d'orchestre comme l'entraîneur ont la responsabilité de faire vivre et cohabiter les deux ».