La violoncelliste franco-suisse signe un disque Walton, Elgar et Boyle...

Après un premier album très remarqué, consacré à des œuvres concertantes plus rares de Lalo et Milhaud, la violoncelliste franco-suisse Nadège Rochat a décidé de passer la Manche et s’intéresser à trois ouvrages insulaires, deux de compositeurs anglais – Walton et l’incontournable Elgar, pour lequel la concurrence discographique ne manque pas ! – et une compositrice irlandaise, Ina Boyle (1889-1967) dont la musique commence lentement à se frayer un chemin. Elle qui toute sa vie durant se heurta à l’ostracisme anti-féminin vis-à-vis d’une femme qui osait écrire de la musique, malgré le soutien de Vaughan Williams, la voilà servie par une soliste de haut vol qui sait donner à son Elégie de 1913 toute sa saveur, à la fois romantique et recueillie, assez proche sans doute de Rachmaninov. Quant au Concerto de Walton de 1956 – une œuvre de la grande maturité donc – il est, comme chacune des bien trop rares œuvres du compositeur, un chef-d’œuvre unique en son genre, puissant, séduisant, original, sans concession aucune au modernisme ambiant et pourtant si moderne. Enfin, le Concerto d’Elgar de 1919, grand tube du répertoire britannique, fut plus ou moins son ultime chef-d’œuvre, puisque de la disparition de son épouse en 1920 jusqu'à sa propre mort en 1934, il se consacra au vélo, aux promenades en voiture et aux voyages internationaux, ainsi qu’à l’enregistrement de ses propres œuvres avec le développement de techniques toujours plus performantes. Nadège Rochat se plonge avec passion dans ce répertoire qu’elle maîtrise manifestement du bout des doigts !

"Cello Abbey", Nadège Rochat (sous-titres en Français)

Nadège Rochat

"Cello Abbey", Nadège Rochat (sous-titres en Français) from Nadège Rochat on Vimeo.

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