Rencontre avec le harpiste virtuose qui publie Moldau – The Romantic Solo Album, un disque réunissant des pièces russes et bohémiennes signées notamment Smetana, Tchaïkovski, Prokofiev, Glinka et Dvořák.

Les plus anciens se souviendront de Lily Laskine. Mais mise à part cette habituée du Grand Échiquier de Jacques Chancel qui signera certes de beaux enregistrements chez Erato mais dont la notoriété ne franchira qu’homéopathiquement nos frontières, les harpistes ayant imposé leur nom en solo ne sont guère légions… Depuis plus d’une décennie, Xavier de Maistre a pourtant changé le cours de l’histoire de cet instrument dont il est aujourd’hui l’un des plus grands ambassadeurs aux quatre coins du monde. Motivé par le grand Zabaleta, le Français éclot rapidement au point de se retrouver, à seulement 24 ans, en poste à la Philharmonie de Vienne ! Durant une décennie, au sein de la prestigieuse phalange autrichienne, il apprend et emmagasine. Mais Xavier de Maistre veut plus. Plus pour lui. Plus pour son instrument. Il s’envole alors en solitaire et conquiert un public international, se produisant aux côtés de grandes baguettes comme Simon Rattle, Riccardo Muti, Daniele Gatti, André Previn, Philippe Jordan et Kristjan Järvi. Même de grands compositeurs contemporains du calibre de Krzysztof Penderecki et Kaija Saariaho lui dédient des concertos. Pour son nouvel album, Moldau – The Romantic Solo Album qui parait chez Sony Classical, Xavier de Maistre a enregistré les plus célèbres perles des sphères russe et bohémienne, sous forme de transcription pour la harpe solo puisqu’aucun de ces ouvrages ne lui est initialement dédié. Des pièces signées Smetana, Tchaïkovski, Prokofiev, Glinka, Khatchatourian mais aussi Dvořák avec sa Suite américaine. Ce disque habité par la culture slave qu’il chérit tant mais aussi les moments fort de son parcours personnel, Xavier de Maistre, harpe en main, revient sur tous ces sujets en exclusivité pour Qobuz.

Xavier de Maistre : session et interview Qobuz

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