Après avoir enregistré les deux premiers concertos de Rachmaninov avec les Berliner Philharmoniker en 2004, Leif Ove Andsnes et Antonio Pappano s’attaquent aux deux suivants avec cette fois le London Symphony Orchestra. Le pianiste norvégien et le maestro britannique osent donc le fameux Troisième ! Ce n’est pas un concerto pour piano comme les autres, c’est LE concerto qui fait rêver presque tous les virtuoses… et provoque des cauchemars chez les autres. Il faut dire que Rachmaninov a tout mis dans son Troisième concerto, à la fois page d’une virtuosité extrême et d’une subtile construction. Il faut une trempe exceptionnelle pour grimper ce sommet et Leif Ove Andsnes est comme chez lui dans cette œuvre au romantisme échevelé : l’ampleur du son, la technique sans faille, la dose indispensable de folie. Ensemble avec Pappano, ils offrent une interprétation tout aussi captivante du Quatrième concerto, une œuvre qui montre une image très différente du compositeur russe, perméable même dans ses années américaines aux influences du jazz.
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