Le 13 octobre, la mezzo-soprano lettonne Elīna Garanča chantera l’amour et le désir lors d’un récital Bizet, Gounod, Saint-Saëns et Tchaïkovski au Théâtre des Champs-Élysées.

Paris l'avait découverte en Angelina au Théâtre des Champs-Élysées puis en Dorabella au festival d'Aix-en-Provence et au Palais Garnier. Mezzo au timbre chaud, corsé et homogène sur tout l'ambitus, Elīna Garanča possède des aigus d'une facilité déconcertante qui la font triompher autant dans Mozart que dans le bel canto. Samedi 13 octobre, à 20h, sur la scène du Théâtre des Champs-Élysées, la belle Lettonne chantera Bizet (Carmen), Gounod (La Reine de Saba), Saint-Saëns (Samson et Dalila) et Tchaïkovski (La Pucelle d'Orléans). Pour ce récital intitulé Love & Desire se déroulant quelques semaines après la parution de son album Romantique, elle sera épaulée par le Prague Philharmonia dirigé par Karel Mark Chichon.

Née à Riga le 16 septembre 1976 dans une famille musicienne, Elīna Garanča entre en 1996 à l’Académie de musique de sa ville natale. Elle fait l’une de ses expériences les plus formatrices deux ans plus tard, alors qu’elle est encore étudiante : prévenue seulement dix jours à l’avance, elle chante le rôle de Giovanna Seymour dans Anna Bolena et se découvre une profonde affinité avec le répertoire du bel canto. Après avoir passé son diplôme, elle rejoint le Théâtre de Meiningen en Allemagne, où elle se produit dans différents rôles, dont Octavian dans Le Chevalier à la rose.

En 1999, Elīna Garanča chante Maddalena dans Rigoletto au Festival d’opéra de Savonlinna et remporte le Concours de chant Mirjam Helin en Finlande. L’année suivante, elle remporte le Grand Prix de la musique de Lettonie et rejoint l’Opéra de Francfort, où elle chante, au cours de ses premières saisons, la Deuxième Dame dans La Flûte enchantée, Hänsel dans Hänsel und Gretel et Rosina dans Le Barbier de Séville.

En 2001, Garanča est finaliste au Concours Singer of the World de la BBC à Cardiff et effectue son premier enregistrement en soliste, un programme d’airs d’opéras.

Deux ans plus tard, son agenda est plein : à l’Opéra d’État de Vienne, elle est Lola dans Cavalleria rusticana, Orlofsky dans La Chauve-souris, Meg Page dans une nouvelle production de Falstaff et Rosina dans Le Barbier de Séville. Toujours en 2003, elle fait ses débuts au Festival de Salzbourg en Annio dans La Clémence de Titus. Elle chante ensuite Dorabella dans Così fan tutte à Francfort, se produit en Rosina et comme soliste dans le Stabat Mater au Festival Rossini de l’Opéra d’Helsinki. Elle est alors invitée par le label Deutsche Grammophon à se joindre à Anna Netrebko dans une scène et cavatine de Lucia di Lammermoor pour le premier album de Netrebko, Opera Arias.

Dorabella, Meg et Rosina sont à son programme de 2004 à l’Opéra d’État de Vienne. Puis Dorabella au Festival de Salzbourg, Adalgisa de Bellini (avec Edita Gruberova en Norma) à Baden-Baden et Cenerentola de Rossini à Paris au Théâtre des Champs-Élysées. Elīna Garanča interprète la même année les Sept Lieder de jeunesse d’Alban Berg sous la direction de Philippe Jordan au Konzerthaus de Vienne.

À l’Opéra d’État de Vienne, elle fait ensuite ses débuts en Charlotte dans Werther, Rosina et Meg Page. Puis Dorabella à Aix-en-Provence et pour ses débuts à l’Opéra Garnier de Paris. Elle se produit également à Lucerne et à Graz.

En 2006, Garanča triomphe en Octavian à l’Opéra d’État de Vienne en février et en Sesto dans La Clémence de Titus au Theater an der Wien de Vienne en mars. Elle apparait ensuite en Octavian, Rosina, Cherubino, Dorabella, Sesto et Charlotte à Vienne, et Sesto et Dorabella à Paris. Elle chante des airs de Mozart lors de deux concerts du Festival de Salzbourg avec Sir Roger Norrington et Riccardo Muti. La Missa solemnis de Beethoven avec l’Orchestre national de France et Kurt Masur, et des récitals à la Schubertiade de Schwarzenberg sont à son programme cette même année.

Elīna Garanča participe au Mozart Album, nouveau disque d’airs de Mozart chantés par les chanteurs étoiles de Deutsche Grammophon, publié au moment de l’ouverture du Festival de Salzbourg. Elle reçoit le Prix européen de la culture et signe enfin son premier enregistrement en solo pour Deutsche Grammophon (avec la Staatskapelle de Dresde sous la direction de Fabio Luisi), avec des extraits de certains de ses célèbres rôles lyriques.

Elīna Garanča se produit à Paris en février 2007 pour un concert au Théâtre des Champs-Élysées avec Mariss Jansons dans les Folksongs de Berio. Ses débuts à l'Opéra de Munich ont lieu en juillet 2008, où elle interprète Adalgisa dans Norma de Bellini aux côtés de Gruberova. Elle débute au Met Opera de New York le 12 janvier 2008 dans le rôle de Rosina (Le Barbier de Séville). Elle chantera longtemps Mozart mais, le 31 décembre 2009 et en janvier 2010, suite au désistement d'Angela Gheorghiu, Garanča chante le rôle titre de Carmen (qu'elle a chanté pour la première fois à Riga en octobre 2007) avec, pour partenaire, Roberto Alagna dans la production 2010 du Met.

Le site officiel d’Elīna Garanča

Le site officiel du Théâtre des Champs-Élysées

Le site officiel des Grandes Voix

Elīna Garanča – Saint-Saëns: 'Mon coeur s'ouvre à ta voix' from Samson et Dalila (Romantique)

Deutsche Grammophon - DG