Avec le très country rock "Nashville Sound", le sudiste d’Alabama confirme la solidité de sa plume...

Avec Chris Stapleton et Sturgill Simpson, Jason Isbell est de cette génération de songwriters relevant le niveau de la country music actuelle. Une country tendant d’ailleurs davantage vers l’Américana, ce genre musical très pochette-surprise dans lequel s’entrechoquent la country, le rock’n’roll, le blues et le folk. De quoi faire de l’ancien membre du groupe Drive-By Truckers un digne héritier des outlaws des années 70 (Waylon Jennings, Willie Nelson, Tompall Glaser) mais aussi de gens comme Bob Dylan (son idole dont il a tatoué des paroles de Boots of Spanish Leather sur son avant-bras), Crosby Stills Nash & Young, Bruce Springsteen ou Ryan Adams.

Avec The Nashville Sound paru le 16 juin, le sudiste d’Alabama ne change pas trop son fusil d’épaule dans le fond mais s’énerve dans la forme. Avec ses nombreux titres up tempo, ce disque est plus rock que ses deux prédécesseurs. Comme pour son cinquième album de 2015 Something More Than Free, son groupe 400 Unit est de la parties sauf que cette fois Isbell l’indique sur la pochette, histoire sans doute d’insister quant à leur importance ; ou de copier le Boss mentionnant son E-Street Band sur certains de ses disques…

Produit par l’inévitable Dave Coob, The Nashville Sound réunit aussi parmi les plus belles chansons de leur auteur. Au rayon des histoires de petites gens (Cumberland Gap), de mouise, de tracas de la vie des laissés pour compte et même de politique (Hope the High Road), Jason Isbell maîtrise son affaire. Et cette fois encore plus qu’à l’accoutumée. Bien plus même…

Jason Isbell and the 400 Unit - Hope The High Road

Jason Isbell

Pour suivre tout ce qui se passe sur Qobuz, rejoignez-nous sur Facebook !

Ecouter aussi