Avec le batteur Joey Baron et le pianiste Marc Copland, le contrebassiste américain signe un album renversant...

Quand il ne turbine pas avec Jack DeJohnette au sein du trio de Keith Jarrett (l’affaire dure tout de même depuis 1983 !), Gary Peacock s’occupe de son propre trio. Avec le batteur Joey Baron et le pianiste Marc Copland, le contrebassiste américain signe Tangents, deuxième album d’une formation d’un calibre impressionnant. Un disque enregistré à Lugano en mai 2016 et produit par Manfred Eicher d’ECM.

Comme sur Now This publié également par le label munichois un an plus tôt, Il y a une musicalité himalayesque dans ce recueil qui doit tant à son leader qu’à ses deux sidemen – quoi qu’ici le terme de sidemen soit hors-jeu – et tout au long duquel aucun des protagonistes ne cherche à tirer la couverture à lui. Chacun contribue au répertoire (cinq compositions pour Peacock, deux pour Baron et une pour Copland), les trois complices revisitant également le Blue In Green de Miles Davis ainsi que le thème composé par Alex North pour le film de Stanley Kubrick, Spartacus, formidable matériau propice à l’improvisation…

Comptant parmi les grands artisans qui ont fait évoluer le rôle de la contrebasse dans les années 60, Gary Peacock a toujours été attaché à la trame mélodique de ce qu’il joue. Et Tangents n’est qu’une preuve supplémentaire de cet engagement artistique... Le trio est ici en concert à l'abbaye de l’Épau au Mans dans le cadre du festival Europa Jazz 2016 :

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